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"Les jeunes désertent beaucoup les cafés": Agnès a de moins en moins d'habitués dans son café et du mal à joindre les deux bouts

Les patrons de café ont le blues. En 8 ans, plus de 800 bistrots ont fermé leurs portes en Wallonie comme le souligne le journal L'Avenir. Entre concurrence, augmentation des taxes et changement des habitudes sociales, difficile de maintenir le cap.

Agnès Houyoux tient son bar depuis 14 ans. Mais ces dernières années, elle a de moins en moins d’habitués. De cinquante au début, elle n’elle n’en a plus qu’une vingtaine aujourd’hui. "Les jeunes désertent beaucoup les cafés. Ils se réunissent beaucoup chez eux, ou ils trouvent un petit endroit et ils créent un petit club et ils paient moins cher bien sûr. On peut comprendre avec la vie actuelle, mais pour les cafetiers, c’est pas facile", explique-t-elle au micro d’Aurélie Henneton pour le RTLinfo 13H.


"C’est moins convivial"

Les villageois sont aujourd’hui plus casaniers, une fois rentrés chez eux. On ne se voit plus au café entre amis pour regarder la seule télévision du patelin. "C’est vraiment Facebook à l’époque. Mais maintenant c’est sur écran et ils sont chacun chez eux. C’est moins convivial", relève Agnès.


"Les cabarets, c’est un lieu de rendez-vous entre copains, si on n’a déjà plus ça, on ne vit plus alors"

La vie change. Mais la baisse de fréquentation des cafés est aussi due à l’interdiction de fumer. Il y a aussi la peur des contrôles d’alcoolémie au volant, la crise et le prix de la bière qui entrent en compte. "Les cabarets, c’est un lieu de rendez-vous entre copains. Si on n’a déjà plus ça, on ne vit plus alors. Mais c’est l’argent aussi, tout augmente", fait remarquer un habitué du café d’Agnès.


Dans certaines commune, il ne reste plus qu'un café

Certaines communes belges n’ont plus un seul café. Parmi elles, Daverdisse. Pour d’autres, un seul établissement subsiste, comme à Floreffe ou Marchin. "Le café était plus fréquenté avant, donc forcément, il y a une génération qu’on perd d’année en année. Mais c’est une grande famille que je ne suis pas prête de quitter", rassure Agnès.

Tenir un café est un métier difficile, avec 12 à 14h de travail, mais aussi de rencontres et de chaleur humaine. Une âme qui existe dans le café de Rhisnes depuis 1874.

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