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Cathy vit son dernier jour à l'usine Caterpillar à Gosselies, comme 500 de ses collègues: "Cela va être difficile"

C'est un ultime trajet vers une entreprise qui l'a accompagnée durant 28 ans. Les derniers kilomètres avant de rentrer une toute dernière fois sur le site Caterpillar. Une journée difficile pour Cathy qu'il a fallu préparer.

"J'ai écrit à tous mes collègues pour les remercier et leur dire que j'avais eu beaucoup de chance de travailler avec eux", raconte Cathy Verhaeghe. "J'ai eu beaucoup de réponses, je vais les garder précieusement. Cela fait vraiment bizarre. Hier, j'ai vidé mes bureaux."

Employée dans le département finances, Cathy a mené le combat syndical durant deux ans aux côtés des travailleurs. Sa page aujourd'hui se tourne.

"J'ai rendu mon badge, les clés des armoires, mes affaires,... Cela va être difficile. On n'a pas trop le choix, il faut aller de l'avant", confie-t-elle avec émotion. 

"On est triste que nos collègues partent. C'est dur à vivre", a déclare de son côté Giuseppe, ouvrier pendant 10 ans. 


500 travailleurs quitteront ce vendredi l'entreprise

Quelque 500 travailleurs de Caterpillar Belgium à Gosselies (Charleroi) quitteront définitivement l'entreprise ce vendredi au terme d'une dernière journée de travail. Celle-ci coïncide avec le terme d'une période de 30 jours, prévue dans la procédure Renault, qui doit s'écouler avant que ne puissent intervenir les premiers licenciements.

Annoncée le 2 septembre 2016 par le fabricant d'engins de génie civil, la fermeture complète de son site carolo devrait intervenir d'ici à l'automne prochain au plus tard. D'ici là, il a opté pour une fermeture par phases, la première de celle-ci intervenant ce vendredi. Les ouvriers et les employés qui quitteront l'entreprise ce vendredi effectuent des tâches en lien avec le département de mécano-soudure ou avec celui de fabrication des composants, deux secteurs qui interviennent en amont de l'assemblage. Fin février et début mars, direction et syndicats sont parvenus à un accord autour d'un plan social prévoyant un système de primes à toucher après le licenciement. Ce qui leur a ensuite permis de boucler les phases 1 et 2 de la procédure Renault. Dès le 3 mai prochain, les cellules de reconversion destinées à accueillir les travailleurs licenciés commenceront à fonctionner à Châtelineau, La Louvière et Namur. Elles accueilleront les premiers travailleurs le 10 mai.

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