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Comment fonctionne ce compteur à budget qui vous permet de gérer votre consommation de gaz et d'électricité?

De plus en plus de Wallons ont du mal à payer leurs factures de gaz et d'électricité. Cela concerne désormais un ménage sur 10. Avec pour effet que jamais autant de compteurs à budget n’ont été placés. Plus de 18.000 compteurs en 2015 dans le sud du pays. Illustration du phénomène avec ce reportage de Julien Crête et Patrick Lejuste.

Mélanie fait partie des rares personnes à avoir elle-même fait la demande pour un compteur à budget. Depuis trois ans, elle profite de ce système de prépaiement qui lui permet de gérer son électricité et qui lui convient parfaitement. "Je sais en permanence où j’en suis, donc je sais que si à la fin du mois il me reste un peu moins de 15 ou 20€, il faut que je limite les lessives ou le séchoir et à ce moment-là on peut un peu gérer. Ça m’oblige aussi à ne pas laisser la télé allumée tout le temps ou faire plus d’économie aussi au niveau de l’électricité", a-t-elle expliqué au micro de Julien Crête pour le RTLinfo 19H.


8,4% de plus qu'en 2014

De manière générale, seule une minorité de personnes optent pour le système de manière volontaire. Il est le plus souvent imposé suite à des retards de paiements importants. En 2015, 18.164 compteurs à budget électricité et gaz ont été placés, ce qui représente une augmentation de 8,4% par rapport à 2014.


Précarité et difficultés économiques

Pour expliquer cette augmentation, on peut se tourner du côté du contexte économique. "L’explication de cette augmentation, elle est tient aussi au phénomène de difficultés économiques et de précarité dans laquelle se retrouvent certaines personnes. Mais l’outil qui est mis à leur disposition, le compteur à budget, est un outil utile pour la gestion de leur budget", a fait remarquer Jean-Michel Braibant, porte-parole d’Ores.


Des points de recharge

Dans les CPAS, des points de recharge pour les cartes existent, tout comme dans certains commerces. À Charleroi, le centre d’aide sociale a décidé de miser sur l’encadrement pour faire face à la hausse du phénomène et a organisé des rencontres avec certains bénéficiaires. "On peut voir si la personne a des rentrées d’argent et peut payer, on peut demander un délai à Ores. Et si les personnes ont vraiment un problème de ressources, de budget, on peut voir avec l’un de nos assistants sociaux dans les antennes afin de négocier un plan d’apurement", a indiqué Didier Neirynck, porte-parole du CPAS de Charleroi.

Pour le gaz, et majoritairement dans les zones urbaines, les problèmes de règlement de factures toucheraient 10% des ménages. C’est donc devenu une priorité pour les responsables de CPAS.

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