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Les ministres de la mobilité étaient réunis ce matin à Bruxelles. Le ministre wallon Di Antonio souhaite augmenter la taxe kilométrique pour les camions lorsqu'ils roulent aux heures de pointe. Simon François et Xavier Gérard se sont demandé pour le RTL info 13 heures si cette idée risque de voir le jour.
Les embouteillages autour de Bruxelles : une image devenue presque habituelle aujourd'hui. Et ce matin, la question était au menu de la rencontre entre les ministres de la mobilité des gouvernements fédéral, wallon, flamand et bruxellois. Pour réduire les files Carlo Di Antonio a une proposition : dissuader les camions de prendre la route en heure de pointe en faisant varier les tarifs de leur taxe kilométrique.
"L'avantage c'est que c'est une formule qui ne nécessite pas d'investissement de nouvelle infrastructure, juste moduler un tarif pour faire en sorte d'avoir un incitant à rouler en-dehors des créneaux les plus fréquentés", argumente le ministre wallon.
Un an après l'entrée en vigueur de ces boitiers qui calculent la nouvelle taxe, le ministre wallon souhaite tester l'intérêt de ses homologues flamands et bruxellois, mais il n'est pas certain que l'idée fasse tout de suite l'unanimité.
"Je ne suis pas vraiment favorable à changer les tarifs déjà après un an, mais je suis toujours prêt à discuter", affirme Ben Weyts, ministre flamand de la mobilité et des travaux publics.
"Il y a des nécessités économiques"
Les représentants du secteur recalent également la proposition : les chauffeurs sont prêts à travailler plus tôt ou plus tard, mais pas leurs clients.
"Les transporteurs sont demandeurs de pouvoir rouler en horaire décalé, estime Michaël Reul, secrétaire général de l'union professionnelle des transporteurs routiers, mais nous vivons dans un monde réel et on aimerait que tout le monde le comprenne, où il y a des nécessités économiques, beaucoup de PME qui sont dans l'incapacité de pouvoir soit charger soit décharger les transporteurs en dehors des heures classiques de bureau".
L'UPTR rappelle en outre que les voitures sont bien plus nombreuses sur le réseau routier belge. Le gouvernement flamand n'est d'ailleurs pas opposé à étendre la taxe kilométrique aux automobilistes.
