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Contrôler votre voiture avec de simples gestes, c'est possible... grâce à cette success story bruxelloise

Ce matin sur Bel RTL, Bruno Wattenbergh nous parle d’une entreprise belge qui monte : Softkinetics à Bruxelles.

Qui est cette société bruxelloise Softkinetics qui vient de décrocher un important contrat avec le fabricant de voiture BMW?

Et bien tout simplement c’est un des fleurons, si pas le fleuron de la technologie bruxelloise. A la base une spin-off de la VUB, c.-à-d. une entreprise née des travaux de chercheurs, spécialisée dans le pilotage d’appareils électroniques, non pas à l’aide d’une souris, ou d’un clavier, mais avec des gestes. Et c’est clairement le futur, vous n’utilisez déjà plus de clavier physique sur votre tablette ou votre smartphone, et bien demain vous allez commander toute une série d’appareils simplement en bougeant vos mains, votre visage.


Et c’est une toute jeune société?

Exactement, puisqu’elle a été créée en 2007, intensément cofinancée par les aides R&D de la Région bruxelloise, portée d’abord par des ingénieurs talentueux, avant d’être consolidée par des businessmen tout aussi talentueux, avec en exemple, les Etats-Unis.


Et pourquoi est-ce que Softkinetic fait l’actualité ce week-end?

Et bien parce qu’après avoir conquis INTEL, l’entreprise a annoncé ce week-end que ses caméras 3D permettant la commande gestuelle seront intégrées dans de prochains modèles du géant BMW.


Que peut-on apprendre de cette belle aventure?

Plein de choses ! D’abord qu’il y a plein de valeur dans la tête de nos chercheurs et qu’il faut continuer à financer la recherche dans les laboratoires universitaire. Ensuite, qu’il faut sensibiliser, convaincre ces chercheurs à sortir de leurs labos, discuter avec les entrepreneurs pour comprendre comment leurs travaux peuvent créer de la valeur, résoudre des problèmes pour des clients. C’est exactement ce qui s’est passé pour Softkinetics. Enfin, il faut de la patience et de l’argent, Softkinetics existe depuis 2007 mais n’a réalisé son premier bénéfice net qu’en 2013.

L’autre leçon, c’est que ce type d’entreprise de la nouvelle économie consomme beaucoup d’argent public au départ, à risque, mais ne génère pas nécessairement beaucoup d’emplois. Softkinetics emploie aujourd’hui 85 personnes, ne fabrique presque rien, mais vend des licences. Le premier enjeu est sans doute aussi, pour Bruxelles, de voir comment industrialiser sur la Région des applications dérivées de ce type de technologies, par exemple dans des niches, comme le secteur médical. L’autre enjeu est de développer autour de Softkinetics un écosystème qui va valoriser les compétences pointues de l’entreprise pour créer et développer des entreprises utilisant la technologique, dans une logique d’essaimage. C’est un des problèmes auquel sont confrontés les régions européennes aujourd’hui : c’est que si de jeunes entreprises remplacent les industries d’hier, ces jeunes pousses sont moins intensives en main d’œuvre.

En tous cas chapeau au patron de Softkinetiks, Michel Tombroff, pour cette belle aventure et il me tarde de pouvoir contrôler les commandes de ma voiture simplement en bougeant le petit doigt !

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