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Un jeune innovateur belge repéré par le prestigieux magazine américain MIT: voici comment Thibaut utilise l'informatique pour "soigner mieux"

La société wallonne DNAlytics a une particularité: elle a été fondée par un jeune entrepreneur, qui fait partie des sélectionnés pour un prestigieux concours. Son but: "mieux soigner" les malades, grâce aux "prédictions analytiques". Explications.

Ce mercredi 20 mai est une soirée un peu spéciale pour sept jeunes entrepreneurs belges, qui vont présenter leur activité "remarquablement innovante" à un parterre de spécialistes, à commencer par la présidente du MIT Technology Review, le plus ancien magazine de technologie au monde, lié au célèbre Massachusetts Institute of Technology.

L'un des participants à cette itération européenne des "Innovators Under 35" est Thibaut Helleputte, 32 ans. Il a accepté de nous expliquer ce que faisait sa jeune entreprise, DNAlytics, basée à Louvain-la-Neuve.

"Il s'agit d'informatique appliquée à la médecine. On analyse des données pour prédire, par exemple, les réponses des patients à certains traitements", nous a-t-il expliqué. Le but, c'est toujours "de soigner mieux".

Rheumakit

Un cas concret: Rheumakit. Il s'agit d'une "solution pour le diagnostic différentiel précoce des patients atteints d'arthrite indifférenciée". L'idée est de "mieux diagnostiquer" une maladie dont les symptômes sont très nombreux, tout comme les variantes.

"On a développé une solution intégrée pour faire acheminer un échantillon permettant de faire des mesures génomiques. Les résultats sont chargés sur une plateforme web où ils sont combinés à des données cliniques".

Au final, les médecins et les patients gagnent du temps très précieux dans l'établissement du diagnostic. Le traitement est donc plus rapide et plus ciblé.

Comment Thibaut en est-il arrivé là ?

"C'est une bonne question", a toute de suite plaisanté Thibaut Helleputte.

"J'ai fait des études d'ingénieur en informatique, puis j'ai choisi la filiale 'Intelligence Artificielle'. A l'époque, cela touchait à la bio-informatique, ce qui me plaisait beaucoup car j'avais hésité au début de mes études entre la médecine et l'informatique".

Ensuite, il a réalisé "thèse en analyse de données visant à mettre au point des solutions prédictives, notamment à des fins de diagnostic médical". Ce qui l'a mené, in fine, a créé en 2012 la société DNAlytics. "Au début, il s'agissait uniquement de consultance. Ensuite, on a développé notre propre application".

Des ambitions internationales

Depuis le mois de novembre dernier, "on peut commercialiser nos produits en Europe". Partout, cette entreprise qui occupe trois personnes à temps plein et quelques extras "reçoit des feedback très positifs".

Tout le challenge, désormais, c'est de se développer et d'innover au niveau de la commercialisation.

Et comme dit notre jeune innovateur, "ça ne s'exporte pas comme des brosses à dent". Car il y a, en Europe occidentale et aux Etats-Unis, la problématique du remboursement des soins de santé, qu'il soit issu du privé ou du public.

"En Chine, aux Emirats et dans certains pays d'Amérique du Sud, la question ne se pose pas, car il n'y a pas de remboursement de soins de santé, ou très peu". 

DNAlytics peut donc déjà s'étendre à l'international, mais compte bien réussir en Europe également.

Dans un futur proche, "on va recruter une personne l'été prochain", et si des fonds européens sont octroyés, le développement pourrait s'accélérer. 

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