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Dès ce jeudi 15 juin, lorsque vous voyagerez dans un autre pays d'Europe, vous n'aurez plus de surcoût sur votre facture GSM. Les communications et la consommation internet depuis l'étranger seront au même prix qu'en Belgique. Olivier Pierre et Michaël Harvie expliquent ces nouvelles règles… mais aussi les exceptions, pour le RTLINFO 19H.
En vacances, sur une plage d’Espagne, lorsqu’un touriste belge appellera sa maman en Belgique, aucun surcoût d’itinérance ne lui sera facturé. Lorsqu’il enverra un SMS à son épouse, restée à l’hôtel, le message transitera vers la Belgique, mais aucun frais supplémentaire ne sera appliqué. Lorsque le vacancier belge voudra, depuis l’Espagne, appeler un restaurateur espagnol pour réserver une table, il n’y aura aucune surtaxe. Lorsqu’il voudra appeler un copain en vacances, lui, en Italie, idem.
Il aura fallu dix ans pour d'abord réguler, puis réduire les frais avant d'y mettre fin. Mais depuis ce jeudi 15 juin, la plupart des frais d’itinérance seront supprimés chez tous les opérateurs mobiles pour les appels, les SMS, les MMS et les communications de données internet échangées dans l’Union européenne. Aux 28 pays membres, s’ajoutent les pays qui ont des accords avec l’Union, comme l’Islande, la Norvège, ou le Liechtenstein. En revanche, les appels GSM restent surtaxés à Andorre, Monaco, Saint-Marin, au Vatican et en Suisse.
Autre exception : lorsqu’un Belge résidant en Belgique appellera de son portable en Italie, il s’agira encore d’une communication internationale payée au tarif en vigueur.
Eviter les abus
Pour éviter les abus du système et qu'une personne aille s'abonner dans un pays où les communications sont moins chères avant de revenir dans son pays de résidence, l'UE a prévu la parade. S'il veut profiter des tarifs domestiques, le consommateur doit ainsi passer davantage de temps dans son pays qu'à l'étranger et ne doit pas avoir une utilisation moyenne de son forfait plus importante à l'étranger que chez lui.
Selon l'opérateur Scarlet (filiale low-cost de Proximus), qui a supprimé les frais de roaming il y a un an, l'usage moyen d'internet mobile parmi ses clients a depuis lors quadruplé lorsqu'ils se trouvent à l'étranger.
La Commission européenne estime que la fin de l'itinérance devrait représenter une perte de 1,2 milliard d'euros pour l'ensemble des opérateurs européens. Ce marché représente 4,7 milliards d'euros par an, selon un rapport l'organe des régulateurs européens des télécoms, le BEREC.
