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Des représentants américains de Caterpillar rencontrent les syndicats: "Il n'y a pas de traduction simultanée, c'est très choquant"

Les délégués et permanents syndicaux réunis jeudi matin autour des responsables du groupe Caterpillar lors du conseil d'entreprise extraordinaire ont jugé peu nouvelles et parfois un peu vagues les explications reçues lors de la rencontre. "Les responsables ne nous ont pas donné beaucoup d'informations nouvelles à transmettre aux travailleurs", a notamment indiqué Cathy Verhaeghe, déléguée principale Setca.

Des responsables financiers du groupe Caterpillar sont présents ce jeudi à Gosselies pour répondre aux questions des organisations syndicales. Cette rencontre a lieu dans le cadre de la phase d'information de la procédure Renault lancée suite à l'annonce, début septembre, de la fermeture du site Caterpillar de Gosselies.


"Pas confrontée à des problèmes de coûts salariaux ou de logistique"

Le secrétaire principal de la CSC-Metea Hainaut, Jean-Marie Hoslet a situé l'intérêt de cette rencontre dans les éléments que les syndicats pourraient obtenir pour démonter l'argumentaire de la direction selon lequel une fermeture du site s'impose. "L'usine Caterpillar de Gosselies n'est pas confrontée à des problèmes de coûts salariaux ou de logistique", a-t-il réaffirmé.

La venue des experts en question avait été envisagée lors de la première rencontre organisée entre syndicats et direction dans le cadre de la phase d'information.

Par rapport aux éléments que les syndicats pourraient recevoir des experts, Jean-Marie Hoslet a indiqué être conscient que l'on pouvait faire dire ce qu'on voulait aux chiffres concernant une entreprise.


Les représentants américains ne parlent pas français

Problème: les représentants américains ne parlent pas français. "Nous avons des Américains qui ne sont pas accompagnés de professionnels et nous devons subir des traductions qui ne sont pas simultanées. On perd beaucoup de temps. C'est très choquant, ça fait preuve d'un total amateurisme, d'un dédain à l'égard des travailleurs", selon Martine Cornet, déléguée syndicale CNE.

Les syndicats jugent ne pas avoir appris grand-chose de la bouche des experts américains

Finalement, selon Emmanuel Chemello, permanent CSC, ce sont les dirigeants de l'usine de Gossselies (Charleroi) qui ont assuré la traduction. Selon les syndicats, les experts américains ont commenté durant la rencontre l'étude sur laquelle le groupe s'est appuyé pour prendre la décision de fermer le site carolorégien. Ils ont insisté sur les trois raisons principales qui s'y retrouvent: surcapacité générale au niveau du groupe, taille du site et possibilité de produire ailleurs les machines assemblées à Gosselies. "Mais il n'y a aucun intérêt pour le groupe de produire ailleurs si ces productions ne lui reviennent pas moins cher", a réagi Cathy Verhaeghe.


Prochaine rencontre le 6 octobre

Selon cette dernière, la surcapacité avancée par la direction est également douteuse devant les investissements que le groupe a récemment décidés en Afrique. "Les syndicats attendent également que la direction viennent avec des alternatives avant de pouvoir présenter les leurs", a affirmé Emmanuel Chemello La prochaine rencontre prévue dans le cadre de la phase d'information et de consultation de la procédure Renault est programmée le 6 octobre.

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