Partager:
Le gouvernement wallon PS-cdH emmené par son ministre-président Paul Magnette a-t-il fini par céder dans les négociations belgo-belge avec les gouvernement fédéral, flamand et bruxellois pour déterminer la ligne à défendre dans le cadre du CETA, le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada. Le parti d'opposition Ecolo le pense. "A partir du considérable travail effectué au Parlement, le gouvernement PS-CDH avait entre les mains l'opportunité historique de mettre un coup d'arrêt au rouleau compresseur ultra libéral d'une mondialisation non régulée dont les citoyens ne veulent plus et d'ouvrir une nouvelle perspective, mais il a capitulé de manière précipitée. La parenthèse ouverte s'est malheureusement refermée. Au final, les avancées sont extrêmement maigres", ont amèrement regretté les coprésidents d'Ecolo dans un communiqué de presse..
Les Ecolos qui observent que, désormais, "à défaut d'avoir remporté la bataille du CETA, PS et CDH essaient maintenant de gagner la bataille de la communication, mais la réalité ne résiste pas à l'épreuve des faits". Pour les écologistes francophones, "à côté des fausses victoires subsistent de graves problèmes dont la suppression figurait pourtant comme conditions dans la résolution du parlement wallon". Ecolo dresse dans un document
Le PTB appelle les députés wallons et bruxellois à ne pas respecter le délai de vendredi minuit
Autre parti d'opposition, le PTB a également exprimé sa déception cet après-midi à la Chambre par la voix du député Raul Hedebouw. Et son président Peter Mertens, appelle les députés a accomplir un nouveau blocage. Comment? Les différents partenaires ont convenu jeudi lors du comité de concertation d'avoir une réponse de leurs parlements respectifs au plus tard pour vendredi minuit à propos de l'accord intra-belge sur le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA). Le PTB y voit un nouvel ultimatum et appelle à ne pas respecter ce délai. Dès lors, "le PTB appelle les différents parlementaires de notre pays, tant les partisans du CETA que ses opposants, à remplir leur devoir démocratique et à rejeter ce nouvel ultimatum", a expliqué le président du parti.
Magnette expliquera ce soir aux députés wallons ce qu'il a obtenu
Paul Magnette débriefera jeudi soir les députés wallons des aménagements obtenus envers le projet de traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA) au cours de ces derniers jours. Le débat est programmé ce jeudi soir à 21h30 au sein de la commission des Questions européennes de l'assemblée wallonne, selon l'agenda du Parlement de Wallonie. Au travers de nombreuses auditions d'experts, cette commission parlementaire avait mené ces derniers mois une analyse très approfondie du CETA qui l'avait finalement à rejeter le projet de traité. Les membres de cette commission ont souhaité être informés des derniers développements avant la séance plénière prévue sur le même sujet ce vendredi matin.
Le syndicat CNE inquiet
Le principal syndicat des employés, la CNE s'est aussi inquiété aussi: "Les avancées obtenues par la Wallonie ont de très grandes chances d’être insatisfaisantes, même sur ce qui constitue l’enjeu le plus symbolique, à savoir le tribunal d’arbitrage (ICS)", redoute le syndicat dans un communiqué.
Charles Michel: "Nous n'avons pas touché une virgule au traité"
Le traité de libre-échange avec le Canada (CETA) constitue "une norme de droit international à laquelle nous n'avons pas touché une virgule", a, pour sa part, indiqué à la Chambre le Premier ministre Charles Michel précisant qu'un "instrument d'interprétation partagée" produira ses effets, à l'issue de la concertation intra-belge proposée aux autres parties à la négociation.
