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A la Bourse de Paris, une semaine réduite de moitié en raison de Noël

La Bourse de Paris, qui a connu un sursaut tardif d'optimisme, va essayer de mettre le plus de cadeaux possible au pied du sapin au cours d'une semaine prochaine réduite de moitié pour fêter Noël.

La place parisienne fermera en effet ses portes le mercredi 24 décembre à la mi-journée et ne rouvrira que lundi matin 29.

"Les derniers ajustements de fin d'année permettront peut-être de petits miracles au pied du sapin", mais "il n'y aura pratiquement pas de séance la semaine prochaine", estime Xavier de Villepion, un vendeur d'action de HPC.

"Les investisseurs n'auront pas grand chose à se mettre sous la dent car les quelques indicateurs américains au programme sont peu susceptibles de faire bouger la cote", relève également Jean-Louis Mourier, un économiste du courtier Aurel BGC.

Sur le plan géopolitique, le deuxième tour de la présidentielle grecque, mardi prochain, sera l'un des principaux dossiers surveillés par les marchés et facteur de risque potentiel, même si pour le moment la température est retombée.

"Ce scrutin peut créer un petit coup de stress mais le sujet est moins sensible car le parti de la Gauche radicale Syriza, donné vainqueur d'éventuelles législatives, n'est pas non plus favorable à une sortie de la zone euro donc aussi extrémiste que certains le redoutaient", développe M. Mourier.

"Le deuxième tour grec peut constituer un catalyseur, hormis cela, il y a peu de choses à l'agenda", note également Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse. Selon lui, "ce qui va continuer à être suivi, ce sont les prix du pétrole", dont le décrochage a été source de nombreuses turbulences sur les marchés ces dernières semaines.

- La Bourse a perdu 1,26% depuis janvier -

Concernant la Russie, autre source d'inquiétudes récentes, "il peut y avoir des soucis mais pas de vrais problèmes macroéconomiques, puisque la Russie représente moins de 3% des exportations pour les pays occidentaux", explique M. Mourier.

Selon lui, au total, "le marché devrait ainsi tourner au ralenti avec des volumes qui devraient retomber", et "l'optique est plus positive" qu'au début du mois "mais au vu de l'ampleur des variations récentes il est difficile de faire des prévisions".

"Ce qui est clair c'est que les investisseurs souhaitent finir une année qui les a beaucoup éprouvés, au pire à l'équilibre, au mieux dans le vert", analyse-t-il.

"Le retour de la volatilité sur les marchés s'est amplifié cette semaine. La question porte sur le fait de savoir si c'est lié à l'approche de Noël ou si cela augure du début 2015. Probablement un peu des deux", jugent pour leur part les économistes de BNP Paribas.

"Si les récentes turbulences ont pu être exacerbées par la période de l'année, il faut s'attendre à un parcours accidenté alors que nous nous dirigeons vers le Nouvel An", selon eux.

La semaine écoulée en fournit une illustration, avec un début de semaine difficile, suivi d'un rebond spectaculaire jeudi, grâce à la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de se montrer patiente avant de remonter ses taux directeurs.

Au cours de la semaine écoulée, l'indice CAC 40 a gagné 3,23% et terminé vendredi à 4.241,65 points. Il a réduit ses pertes depuis le 1er janvier à -1,26%.

"La semaine écoulée a été coupée en deux, avec un début de semaine où la panique sur les prix du pétrole en particulier a pesé sur les actions, mais à partir de mardi la tendance s'est inversée, d'abord prudemment puis fortement grâce au discours de la Fed qui a rassuré le marché", détaille également M. Murail.

"C'est surtout Janet Yellen qui a posé le sapin", résume Xavier de Villepion, "car la situation était grave et compliquée et c'est son discours qui a tout débloqué" et "a permis de rattraper une partie des dérapages du début du mois".A la Bourse de Paris, une semaine réduite de moitié en raison de Noël

  1. Euronext (CAC 40)

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