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La fraude dans les soins de santé coûte une FORTUNE: "Pas plus inquiétant que les années passées"

Les fraudes dans le secteur des soins de santé coûtent cher aux contribuables. Plusieurs professions sont concernées. Dans la majorité des cas, les fraudeurs demandent un versement plus élevé que le prix de la consultation.

Meidhi Dallaturca est infirmier à domicile depuis 14 ans. Aujourd’hui, lors de sa tournée, il s’arrête ici pour changer un pansement.

Si quelques confrères profitent de ce genre de prestation pour facturer des soins non effectués, Meidhi regrette la mauvaise image que cela donne au secteur.

"Il faut se rendre compte que 7 jours sur 7, on doit assurer la continuité des soins. Le soir après notre journée de travail, on continue le travail administratif. Donc on n’arrête jamais", confie-t-il.

En 2016, infirmiers mais aussi docteurs et hôpitaux ont comptabilisé plus de 5 millions d'euros de fraudes. Sur 622 enquêtes menées, 87 dossiers révèlent des anomalies.

"Il y a deux types d’infractions: attester des prestations qui n’ont pas été effectuées ou des prestations surélevées, dont la tarification est plus haute que ce que l’assurance maladie rembourse", expliquer Bernard Hepp, responsable du service d’évaluation et de contrôle médicaux de l’INAMI.  


"5 millions, c'est relatif"

"Le moindre euro investi dans la sécurité sociale doit aller vers nos bénéficiaires et nos patients et certainement pas vers les fraudeurs. Maintenant, il faut mettre ça en parallèle avec le milliard d’euros que représente le budget INAMI soins infirmiers à domicile. Et on voit que 5 millions, c’est relatif", juge Claudio Colantoni, conseiller en soins infirmiers.

Tout porte à croire que les résultats sont en amélioration. Les mécanismes de contrôle mis en place les années précédentes semblent avoir un effet dissuasif.

"Ce n’est pas plus inquiétant que les années passées mais il faut continuer à contrôler", estime Maggie De Block, la ministre des affaires sociales et de la santé publique.

Certains patients fraudent également. En 2016, ces abus s’élevaient à 65.000 euros.

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