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Le prix du lait baisse encore mais son coût augmente: les producteur "vont craquer"

Les producteurs de lait, de plus en plus inquiets. Le prix du lait ne cesse de baisser, il a atteint les 28 centimes d'euros le litre, alors que le coût de production augmente. Ils ont encore fait connaître leur inquiétude ce mercredi matin devant le cabinet du ministre de l’Agriculture.

Face au cabinet du ministre de l’Agriculture, les producteurs lancent une nouvelle alerte. Le prix du lait est de 28 centimes/L, en baisse constante. Antoine constate les dégâts autour de lui. "C’est intenable à plus long terme. Mais ceux qui ont investi lourdement, tôt ou tard, ils vont craquer hein", commente-t-il au micro de Sébastien Rosenfeld pour RTL TVI. Face à cette situation, les professionnels du secteur tentent de faire preuve de pédagogie. Ils s’appuient sur une étude indépendante qui montre que les coûts de production sont aujourd’hui de 46 centimes/L contre 36 centimes/L il y a 5 ans.


Impossible de dégager des revenus

Avec un prix du lait en chute libre, dégager des revenus devient mission impossible, d’autant que notre pays reste très exposé au marché mondial. "Nos laiteries en Belgique ne font pas des produits à haute valeur ajoutée par rapport aux Allemands, aux Hollandais et aux Français qui eux peuvent dégager quand même un prix un peu plus supérieur. Pourquoi ? Parce qu’ils ont des produits beaucoup plus sérieux que les nôtres. Nous en Wallonie on fait surtout du beurre et de la poudre", avance Guy Franco, administrateur de la coopérative Fairebel.


Trop de lait en Belgique

Avec un excédent de 7 milliards de litres dans l’Union européenne, la situation est critique. Le rassemblement qui compte aussi des représentants français en appelle à la raison. "On demande la mise en place d’un programme de responsabilisation du marché pour qu’en période de crise du lait, comme on est aujourd’hui, il y ait une limitation de la production qui se mette en place et donc une gestion des volumes et qu’on oblige les gens et les industriels à baisser les volumes de produits", expliqué Paul de Montvalon, agriculteur français du European Milk Bord.

Avec la fin des quotas le 1er avril prochain et l’ouverture totale du marché, le secteur craint le pire.

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