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Le travail intérimaire en forte hausse : est-ce une bonne ou une mauvaise chose?

Le travail intérimaire ne cesse d'augmenter. La loi sur les contrats d'intérim a trente ans et en trois décennies, on est passés de 100.000 à 650.000 travailleurs concernés en Belgique. Pour les syndicats, ces contrats cachent une forme de précarité. Nathanaël Pauly et Guillaume Wils se sont posés la question pour le RTL info 13h.

Ils sont six fois plus nombreux qu'il y a trente ans. Le secteur du travail intérimaire est en pleine croissance dans une économie qui évolue, et dans un monde du travail qui exige toujours plus de flexibilité.

"La nouvelle économie est à nos portes et on voit bien que les travailleurs de la nouvelle économie sont des gens particulièrement flexibles, particulièrement mobiles, et l'intérim est une réponse à cette nouvelle économie", estime Arnaud Le Grelle, directeur de Federgon Wallonie-Bruxelles (la fédération des prestataires de services).

Depuis cette loi de 1987, l'intérim est contrôlé, régulé et les travailleurs bénéficient d'un véritable statut social. Près de 6 intérimaires sur dix sont des hommes et c'est principalement le secteur des services qui a recours à ce type d'emploi, devant l'industrie manufacturière et la construction.

"On observe dans les statistiques que selon les périodes de haute ou de basse conjoncture, entre la moitié et 2/3 des intérimaires partent ensuite, après un ou plusieurs contrats, sur de l'emploi durable, c'est-à-dire un CDD ou un CDI", ajoute Arnaud Le Grelle.


"Une pression constante"

Mais les syndicats ne partagent pas cette vision de l'intérim. Selon eux, le quotidien de ces travailleurs est beaucoup moins idyllique : l'intérim, ça reste de l'emploi précaire et surtout très incertain.

"Il y a l'aspect d'abord, de ceux qu'on prend pour des travaux que personne ne veut faire, et qui sont de courte durée. Et à côté de ça, c'est plutôt une politique de l'emploi de se dire qu'en prenant des intérimaires, comme ils n'ont pas de CDI, ils ont une pression constante liée à l'insécurité de leur contrat", note Eric Neuprez, secrétaire général de la centrale générale FGTB.

Pour les syndicats, l'intérim devrait d'abord être recadré au lieu d'être étendu, comme le prévoit le gouvernement, au service public 

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