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Les enfants des collaborateurs de la 2e Guerre mondiale touchent encore une pension de l'Etat allemand... qui n'est pas taxée

Les enfants des collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale touchent encore une pension de l'État allemand. Ils touchent entre 600 à 1500 € par mois qui ne sont pas déclarés au fisc belge. Impossible de dire combien de personnes en bénéficient, mais le sujet embarrasse tout le monde. Loïc Parmentier Mélanie Renda, Samuel Lerate et Thomas Kinet ont tenté d’en savoir plus.

À la chambre des représentants ce mercredi matin, le ministre des Finances Johan Van Overtveldt a dû répondre à un très vieux dossier qui date de la Seconde Guerre mondiale et nous replonge dans l’infamie : la collaboration.


"Combien sont-ils à recevoir une pension décidée par l’ancien régime nazi ?"

Pendant la guerre 40-45, près de 40.000 Belges ont collaboré et ont servi l’Allemagne dans la Waffen SS. Comme ils ont, en quelque sorte, travaillé pour le régime nazi, ces collaborateurs ou leurs ayants droit, touchent une pension qui va de 600 à 1.500 euros. 71 ans plus tard, ce problème n’est pas encore réglé. "Combien sont-ils à recevoir une pension décidée par l’ancien régime nazi ? Quand est-ce qu’on va y mettre un terme ? Autant de questions qui, pour le moment, sont sans réponse", a commenté Ahmed Laouej, député fédéral PS, au micro de Loïc Parmentier pour le RTLinfo 13H. "Actuellement, on n’a pas les données exactes en ce qui concerne cette matière des pensions des collaborateurs et donc il faut attendre les recherches qui sont actuellement faites au sein du gouvernement", a répondu le ministre des Finances.


"Depuis 71 ans, on paie à ceux qui se sont battus contre nous en sommes"

Il faut donc encore attendre et les députés n’auront pas plus de précisions ce mercredi. C’est un dossier visiblement sensible, mais qui ne date pas d’hier. En 1997 déjà, le député socialiste flamand Fred Erdman a tenté d’en savoir plus... sans résultats. Depuis des années, le groupe "Mémoire" composé notamment d’anciens rescapés des camps de concentration se bat pour supprimer la pension des anciens collabos. Une fois de plus sans résultats. "C’est injuste, pourquoi ? Depuis 71 ans, on paie à ceux qui se sont battus contre nous en somme, qui sont allés se battre avec les Allemands et qui ont été condamnés", a fait remarquer Pieter-Paul Baeten, président du groupe.

En 2012, le fils d’un ancien résistant a tenté d’estimer le nombre de collaborateurs qui touchaient cette pension de la honte et ils seraient 2.500 en Belgique.

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