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Les entrepreneurs belges retrouvent le sourire parce que "les élections communales arrivent"

Le secteur de la construction ne se porte pas bien en Belgique, mais les beaux jours reviennent. On ne parle pas ici de beau temps, mais de cahier de commandes. Tous les entrepreneurs rencontrés par Justine Sow et Vincent Wilbert à Batibouw pour le RTLinfo 19H sont unanimes : vu que les élections communales approchent, ils vont recevoir plein de demandes des communes qui voudront se faire bien voir de leurs électeurs au dernier moment.

"Un secteur qui a beaucoup souffert jusqu’il y a quelques mois, c’était le secteur de la voierie et tout ce qui était investissement public. Comme il va bientôt y avoir des élections, je vois que des soumissions sont en train de se faire et qu’on va avoir de nouveau du travail pour restaurer ce qui ne va pas", explique Colette Golinvaux, la présidente de la confédération construction.


Les pouvoirs publics construisent moins en Belgique que chez nos voisins

Après avoir perdu 5.000 emplois chaque année (sur 200.000) depuis 4 ans, le secteur respire donc un peu. Mais cela pose cependant un problème de régularité pour le secteur, et de délais. Car comme tous les chantiers arrivent en même temps, toutes les demandes ne peuvent être honorées à temps. Le secteur demande donc plus de régularité... et d’investissements aux politiques. "Le secteur des investissements publics est à la traine depuis 30 ans. On n’investit pas assez en Belgique. Les pays voisins investissent carrément 3 à 3,5% de leur PIB. En Belgique, c’est même pas un tiers" de ça, déplore Véronique Vanderbruggen, la porte-parole de la confédération construction.


Comment contrer le dumping social?

Mais il n’y a pas que le manque d’investissements publics qui plombe la construction en Belgique. Il y a bien sûr le dumping social. Des milliers d'ouvriers étrangers qui coutent moins cher sont actuellement sur nos chantiers. Un désastre pour l’emploi, que certains entrepreneurs tentent de contrer en étant à la pointe de la technologie. C’est le cas de Marc Ruebens, entrepreneur général qui mise sur la construction durable. "Être dans les pionniers, c’est avoir cette longueur d’avance, ce qui ne correspond pas aux habitudes de construction qu’ont ces ouvriers venant de l’extérieur et ces entreprises venant de l’étranger", explique-t-il.

Quant à l'avenir de la construction, il sera numérique selon les professionnels. Utilisation de drones sur chantier, digitalisation, de nouvelles technologies auxquelles il faudra former une nouvelle génération, ce qui profitera aux ouvriers belges en formation.

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