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Les PME utilisent de plus en plus le financement participatif: mais qu'est-ce que c'est au juste?

Le Bel RTL Eco de ce mercredi aborde le financement des entreprises, et plus particulièrement les modes de financement alternatifs.

Où en sont les alternatives au financement participatif des entreprises et des startups en Belgique?

Alors soyons clairs, le financement de base des startups et des PME reste le financement bancaire et les fonds propres apportés par les entrepreneurs, mais les techniques et produits alternatifs sont en forte croissance. Sans encore représenter une part substantielle du financement professionnel, on sent que le marché se structure. Au total, tous produits confondus, le marché des financements alternatifs participatifs a connu une croissance de 150%, atteignant aujourd’hui près de 11 millions d’euros. 489 entreprises en ont bénéficié.


Quelles sont les différentes alternatives de financement?

Il y a trois grands types de financements alternatifs:

- Le premier est le crowdfunding classique. Des particuliers investissent leur épargne à risque dans des start-ups en échange d’actions ou de parts du capital. Sur ce marché, on trouve MyMicroInvest, Bolero, la plateforme de CBC et CroFun.

- Le deuxième type de financement alternatif, c’est le prêt entre des particuliers et des entreprises. Ce qu’on appelle cette fois-ci le crowdlending. Plus de 70% des sommes collectées en financement participatif l’ont e´te´ via le crowdlending. Avec un acteur leader de marché, c’est Look&Fin avec plus de 7 millions et demi de prêts.

- Le troisième type, c’est le don tout simple. Des particuliers donnent des sommes d’argent à des candidats entrepreneurs pour leur permettre de lancer leur projet. Avec ou sans contrepartie.


Quelles sont les raisons de cette forte croissance des financements participatifs?

Elles sont multiples. D’abord bien sûr, les très faibles rendements actuels sur les comptes d’épargne. Les Belges qui ont des sommes substantielles qui dorment et perdent de leur valeur sont de plus en plus tentés de prendre un petit peu de risques dans des projets qui les intéressent, voire qui les excitent. Car l’entrepreneuriat connait de plus en plus d’engouement.

Ensuite, du côté de la demande, startups et PME ont parfois difficile à trouver du financement. Les particuliers investissent et prêtent avec un taux d’intérêt plus élevé, mais sans garantie en contre-partie.

Enfin, souvent, ces prêts ou ces capitaux permettent l’obtention de fonds complémentaires auprès des banques, c’est ce qu’on appelle l’effet de levier financier.


Conclusion

Et bien nous bénéficions aujourd’hui en Belgique de 10 plateformes, 11 même avec KissKissBankBank. Leur nombre a donc doublé en très peu de temps. Le crowdfunding s’addresse aux startups, le don s’adresse au petits projets associatifs ou de l’entrepreneuriat social et le crowdlending aux PME existantes. Bref, c’est tout une gamme qui est disponible aujourd’hui dans notre pays. Et même une banque comme CBC a sa plateforme. C’est tout bénéfice pour le monde de l’entreprise.


Le chiffre éco du jour?

1,86% ... soit la hausse du taux d'emploi structurel dans les PME en 2016. C’est la plus forte augmentation depuis 2011, selon SD Worx. Alors pas de quoi pavoiser. Avant la crise, en 2006 et 2007, la croissance était de plus de 3%. Mais c’est quand même une bonne nouvelle. D’autant plus que ce taux d'emploi structurel dans les PME a augmenté dans les trois régions du pays.


Et le travailleur dans les PME est souvent... une travailleuse!

Oui. L’augmentation est surtout due aux femmes. Si en 2008, 39% des travailleurs en Pme étaient des femmes, ce pourcentage est passé à 43,5%. Autre constatation, par rapport à 2008, le collaborateur PME vieillit, il est en moyenne deux ans plus âgé passant de 41,2 ans à 43,2 ans.


Bruno Wattenbergh

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