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Les temps sont durs pour Delhaize: les grèves ont lourdement pesé sur les résultats du groupe

Les temps sont durs pour Delhaize. Les supermarchés ont du faire face, l'an dernier, à des grèves, des restructurations et même une attaque, plus récemment. Les résultats financiers s'en ressentent. Les bénéfices nets de Delhaize ont chuté de 50%, en 1 an. Mais le groupe reste confiant et se dit, aujourd'hui, bien armé, pour les années à venir.

Les grèves qui ont fait suite à l'annonce d'une importante restructuration au sein de Delhaize ont lourdement pesé sur les résultats du groupe en Belgique, a commenté jeudi Frans Muller, son président et administrateur délégué, en marge de la présentation des résultats annuels de l'entreprise. Les revenus de Delhaize Belgique ont ainsi reculé de 3% à 4,9 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année 2014 alors que son bénéfice d'exploitation sous-jacent a chuté de 40 %. Le groupe a également dû encaisser une charge de réorganisation non récurrente de 137 millions d'euros liée au "Plan de Transformation".


Du meilleur à l'avenir

Annoncé l'été dernier, ce plan devait initialement coûter quelque 2.500 emplois et toucher 14 magasins. Mi-février, direction et syndicats sont finalement parvenus à un accord, limitant le nombre d'emplois perdus à 1.800, par le biais de départs volontaires et de prépensions à 55 ans. Neuf magasins ne seront par ailleurs plus gérés en propre et un supermarché sera fermé "dans les mois à venir". "Les économies qui seront réalisées - environ 80 millions d'euros par an à partir de 2018, ndlr - nous permettront de déployer notre stratégie commerciale dans les années à venir", a poursuivi le responsable du groupe en évoquant notamment une modernisation du réseau de magasins, une organisation davantage centrée sur les services ainsi que des investissements en IT.


Pierre-Olivier Beckers, fin de parcours chez Delhaize

Delhaize, qui admet avoir "sous-investi" dans ses magasins belges, entend également se concentrer sur sa politique de prix, afin d'améliorer la perception qu'ont les clients des prix pratiqués par l'entreprise. Cette dernière devra enfin se passer complètement des services de Pierre-Olivier Beckers, ancien CEO du groupe de 1999 à 2013 et administrateur depuis 1995 qui a exprimé sa volonté de ne pas voir son mandat renouvelé au sein du conseil d'administration lors de l'assemblée générale du 28 mai prochain. Didier Smits, qui est membre du conseil d'administration depuis 1996, a entrepris la même démarche. Delhaize n'a fourni aucune explication sur ces décisions, affirmant simplement "être à un stade de discussion avancé avec des candidats en vue de leur nomination lors de l'Assemblée Générale Ordinaire des Actionnaires"

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