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Dans sa chronique éco de ce vendredi matin sur Bel RTL, Bruno Wattenbergh a détaillé les résultats du bulletin de la Belgique délivré par la Commission européenne.
Ce vendredi matin dans le Bel RTL, Bruno Wattenbergh a parlé du bulletin de la Belgique. Notre pays fait partie d’un club, celui de l’Europe. Elle s’est engagée à en suivre des règles, notamment le Pacte de stabilité et de croissance et chaque année, la Commission délivre des bulletins et des recommandations aux Etats membres, dont la Belgique.
Alors que la Belgique doute, critiquée de toutes parts, que retrouve-t-on dans ce bulletin ?
On peut rajouter que la Belgique, comme l’Italie et la Finlande, est soumise à un contrôle un peu plus particulier car nous sommes beaucoup plus endettées que la moyenne européenne et que les normes autorisées. La conclusion de ce rapport est que nous écopons juste d’un avertissement sur cette dette excessive, 106,4% du produit intérieur brut, mais pas d’une procédure pour déficit excessif.
Mais où est le problème : notre dette ou notre déficit ?
La première chose qu’il faut faire quand on est dans un trou, c’est arrêter de creuser. Donc si nous avons une dette abyssale, il faut arrêter de creuser cette dette. L’indicateur qu’il faut surveiller, c’est le déficit budgétaire. Chaque année, nous devrions faire 0,6% d’efforts budgétaires, et nous avons fait l’année passée 0,2% et cette année 0,25%. Pour l’année prochaine tout le monde espère 0,54%. Nous ne sommes donc pas à la fin de nos efforts budgétaires.
Mais pourquoi, alors que nous ne rencontrons ni les objectifs de dette, ni les objectifs de déficit, notre pays échappe à cette fameuse procédure ?
S’il avait fallu punir la Belgique, il aurait fallu punir une série d’Etats membres aussi mauvais élèves que la Belgique et quelques cancres bien pires que nous. Le prof a donc baissé ses exigences !
Quelles sont les critiques formulées par la Commission et quelles sont les recommandations ?
La Commission européenne ne dit pas plus que ce que le citoyen lambda peut lire dans les journaux. Nous sommes le pays le plus embouteillé d’Europe, notamment à cause de notre incapacité à réformer le régime des voitures de société. Nous investissons très peu dans nos infrastructures, le travail est trop cher et nuit toujours à notre compétitivité et à nos exportations, nos prix sont chers par rapport à nos voisins, nos sources d’énergie sont aléatoires, nous sommes très mauvais pour intégrer les travailleurs d’origine étrangère, et enfin, nos différents niveaux de pouvoir ne facilitent pas la prise de décisions notamment budgétaires.
Mais il y a quand même des bons points dans ce bulletin ?
Notre niveau d’investissement en recherche et développement, nos exportations qui se redressent, un taux de chômage qui n’est pas si mauvais que cela comparé à d’autres Etats membres, nos réformes en matière de vieillissement et une situation bancaire plus solide que notre dette ne pourrait le faire supposer. Et donc conclusions : nous ne sommes pas au bout des réformes à mettre en œuvre.
Le résumé expliquant le contexte:
Le bulletin de la Belgique:
