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Ils ont de plus en plus de succès: les comptes d'épargnes à versements mensuels. À première vue, ils rapportent plus que les comptes en banque classiques. Mais ce n'est pas toujours vrai. Selon Test-Achats, ces comptes offrent une prime de fidélité plus intéressante au détriment du taux de base. Il y a ambiguïté.
L'association de défense des consommateurs Test-Achats souhaite une simplification des comptes d'épargne dans un but de plus grande clarté et transparence. Les comptes d'épargne à versements mensuels connaissent un succès grandissant auprès des épargnants en raison de leur taux attractif, indique mardi Test-Achats dans un communiqué. La prime de fidélité y est gonflée au détriment du taux de base. Or, il faut savoir que la prime de fidélité n'est accordée, chaque année, que sur les montants restés en compte pendant les douze mois précédents, rappelle Test-Achats, qui parle d'"arnaque légale".
Des dépôts limités
Les comptes d'épargne à versements mensuels sont des comptes sur lesquels les épargnants peuvent verser, de façon automatique, un même montant tous les mois. Leur taux est jusqu'à huit fois plus élevé que celui des comptes classiques dans les mêmes banques. Mais sur ces comptes à versements mensuels, les dépôts sont plafonnés. L'enquête de Test-Achats révèle que le taux réellement offert par les comptes à versements mensuels n'atteint jamais le rendement promis. Dans bien des cas, il est beaucoup plus faible. Le compte Epargne+ de Belfius, par exemple (taux de base 0,10%, prime de fidélité 1,40%), ne donnera pas de sitôt un rendement total de 1,50%. Si on retire son épargne au bout d'un an, le rendement réel ne sera que de 0,32%, calcule Test-Achats.
Les banques pourraient être plus transparentes
Et cela n'a rien d'illégal puisque les banques ne font qu'appliquer la réglementation qui s'impose aux comptes d'épargne, à savoir que la prime de fidélité ne peut être accordée qu'aux versements qui sont restés pendant 12 mois en compte. Mais les banques ne sont pas pour autant innocentes car pour la majorité de ces comptes, la prime de fidélité, dont les banques savent pertinemment que leurs clients en perdront une bonne part, est surgonflée, au détriment du taux de base, lequel ne dépasse parfois pas 0,10%.
