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Un dirigeant de Lufthansa veut utiliser des avions de Brussels Airlines dans le low cost

La compagnie aérienne allemande Lufthansa veut rassembler au moins une partie de la flotte de sa filiale Brussels Airlines avec son entité à bas coûts Eurowings, a confirmé jeudi Karl Ulrich Garnadt, administrateur à Lufthansa et responsable pour Eurowings. Il a ajouté au cours d'un briefing de presse que la situation allait être inchangée à Bruxelles au moins jusqu'en 2018.

Le conseil de surveillance de Lufthansa a donné son feu vert mercredi à la reprise totale de Brussels Airlines. L'objectif est d'arriver à un accord autour des modalités d'ici la fin de l'année avec les actionnaires belges, de manière à ce que Lufthansa puisse reprendre début 2017 les 55% d'actions qu'elle n'a pas encore en mains. La compagnie belge sera ensuite intégrée à Eurowings, a confirmé jeudi M. Garnadt.

Rien ne devrait toutefois changer avant 2018 et même une éventuelle appellation n'a pas encore été décidée. L'administrateur a ajouté que Brussels Airlines avait les coûts opérationnels les plus faibles au sein du groupe Lufthansa. Selon le directeur d'Eurowings, Jörg Beißel, au moins 38 des 49 appareils de Brussels Airlines conviendraient parfaitement au modèle Eurowings. Ces avions, ajoutés aux 35 appareils qui seront loués auprès d'Air Berlin, permettront à Eurowings de considérablement renforcer sa flotte qui compte actuellement 90 appareils.


Etienne Davignon se distancie

Ces déclarations ne correspondent pas à la communication du conseil de surveillance de Lufthansa et "pourraient faire partie de discussions qui sont programmées dans les semaines à venir. Aucune décision n'a encore été prise à ce sujet", a commenté de son côté Etienne Davignon, président du conseil d'administration de Brussels Airlines.


Le conseil d'entreprise ne permet pas aux syndicats d'en savoir plus

La réunion de ce jeudi était prévue de longue date. Les syndicats espéraient toutefois en profiter pour questionner la direction. "Nous avons appelé à la transparence. Il y a encore beaucoup d'incertitudes et les prochaines semaines seront cruciales", a indiqué Anita Van Hoof (SETCa). "Nous savons que certains actionnaires exigent que le centre de décisions de Brussels Airlines reste à Bruxelles mais nous ne savons pas si tous les actionnaires sont sur la même ligne", a-t-elle ajouté. Le CEO de la compagnie, Bernard Gustin, a promis d'informer les syndicats dès que possible.

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