Accueil Actu

Voici pourquoi "la crise est devant nous"

Bruno Colmant était l’invité de Bel RTL ce matin. L’économiste a répondu aux questions de Barbara Mertens. Il a indiqué que, pour lui, la crise était "devant nous".

Barbara Mertens a interviewé l'économiste Bruno Colmant dans l'invité de Bel RTL, mercredi matin. On le sait, l'année 2013 qui commence s’annonce difficile. C'est sous cet angle qu'a débuté la séquence. Vous pouvez voir plusieurs extraits de l'entretien en vidéo, ci-contre.

Barbara Mertens: "Vous avez écrit ‘La crise est devant nous’…"

Bruno Colmant: "J’en suis convaincu. La crise est devant nous parce que c’est un immense ajustement économique que l’on va traverser. Bien sûr, à court terme, on sait qu’il n’y aura pas de croissance, plus de chômage. Mais plus fondamentalement c’est vraiment la fin du 20è siècle que nous sommes en train de vivre. C’est la fin des systèmes sociaux trop généreux. Les Etats sont trop endettés et le vrai problème structurel c’est que l’on doit absorber cette dette d’Etat. Elles atteignent maintenat plus d’une année de Produit Intérieur Brut (PIB), c’est-à-dire plus d’une année de richesse nationale. Il va falloir savoir comment, par l’impôt ou l’inflation, régler ce problème. Donc, la crise est effectivement devant nous".

B.M.: "Notre modèle économique est-il en pleine mutation ?"

B.C.: "Je le crois parce qu’il a été construit dans un contexte industriel, celui des années 60. Une époque où l’économie était très productive, où la démographie était en croissance. D’ailleurs, on parlait à l’époque du babyboom. Et aujourd’hui, tout s’est inversé. D’autres économies sont plus concurrentielles que nous dans les pays asiatiques ou aux Etats-Unis. Les courbes démographiques se sont inversées. Il y a donc de moins ne moins de travailleurs actifs pour des inactifs. Et au milieu, on a ce système de solidarité qui n’arrive plus à être financé et qui ne peut l’être que par l’emprunt public, c’est-à-dire en fait un impôt que l’on va imposer aux générations futures".

"La 'mondialisation inévitable' était parfaitement 'évitable'"
> LIRE LA REFLEXION D'ERIC SUR NOTRE PAGE FACEBOOK

À la une

Sélectionné pour vous