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Vous cherchez du travail? Découvrez le top 10 des métiers en pénurie… et ce qui rebute souvent les employeurs

ManpowerGroup vient de sortir son enquête annuelle sur les pénuries de talents, menée auprès de 751 entreprises belges. En 2016, 24% des employeurs belges avaient des difficultés à remplir leurs postes vacances, soit un chiffre stable par rapport à 2015. Voici le top 10 des métiers en pénurie selon cette enquête.

"Malgré l’actualité sociale observée ces dernières semaines, le paradoxe du déséquilibre entre l’offre et la demande de compétences reste bien ancré dans la réalité du marché de l’emploi en Belgique", explique Manpower dans son communiqué.


Les métiers manuels en grave pénurie, les métiers de la santé font leur apparition dans le classement

"Le Top 10 des postes pour lesquels les employeurs rencontrent des difficultés de recrutement est sans surprise à nouveau dominé par les fonctions techniques et manuelles. En tête du classement, les ouvriers qualifiés, suivis par les chauffeurs et les techniciens (maintenance, production). Viennent ensuite le personnel administratif (souvent multilingues), les commerciaux et les sales managers. Les métiers de la santé font leur apparition en 7e et 8e position avec d’une part les médecins et les professionnels de la santé (hors infirmiers), et d’autre part les infirmiers. La transformation digitale et les évolutions technologiques permanentes mettent sous pression la demande des métiers de l’informatique (9e, mais en tête du classement à Bruxelles). Enfin les ouvriers non qualifiés occupent la dixième position de ce classement", explique Manpower.


Différences régionales: près de 3 fois moins de pénuries en Wallonie qu’en Flandre

Par rapport à l'an dernier, les tensions sur le marché de l'emploi se sont accentuées en Flandre (31%, hausse de 5 points), alors qu'elles ont diminué à Bruxelles (22%, baisse de 4 points) et en Wallonie (13%, baisse de 5 points), précise Manpower.

"Au niveau régional, la première place est occupée par les chauffeurs en Flandre, les informaticiens à Bruxelles et les ouvriers qualifiés en Wallonie. On observe des difficultés de recrutement pour les project managers (6e) et les fonctions de management et de direction (7e) en Flandre; pour les agents de sécurité (8e, nouveau dans la liste) et le personnel horeca (9e) à Bruxelles; et les infirmiers (2e), les ingénieurs (6e) en Wallonie", détaille Manpower.


Les raisons du rejet des candidatures? La personnalité tient un place importante

Pour les employeurs interrogés, l'absence de candidat pouvant remplir la fonction (26%) et le manque de compétences techniques (18%) sont les principales raisons invoquées pour la difficulté de recrutement. Viennent ensuite: le manque d'expérience (17%) et le manque de "soft skills" (16%, compétences liées au savoir-être et à la personnalité).


Les réponses à la pénurie ? Les formations en interne

"Les employeurs se montrent plus entreprenants que par le passé pour tâcher de surmonter les pénuries de main d'œuvre. 51% des employeurs interrogés (contre seulement 17% l'an dernier) déclarent former et développer les compétences de leurs collaborateurs pour combler les postes vacants. Ils recrutent également davantage à l'extérieur de leur vivier habituel (48%) - jeunes ou candidats plus âgés, autres zones géographiques - ou sont prêts à offrir des avantages (38%) ou des salaires plus hauts (29%). D'autres ont davantage recours à l'externalisation de tâches (outsourcing) (30%), explorent des stratégies de recrutement alternatives (travail flexible, intérim) (29%) ou modifient leurs modes d'organisation (télétravail, horaires flexibles) (22%)", détaille Manpower.


D'autres pays bien plus touchés que nous par des pénuries

Dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Asie), 36% des employeurs rencontrent des difficulté à trouver du personnel qualifié. La pénurie de talents n’avait plus atteint un niveau aussi élevé depuis 2006, en progression de 4 points par rapport à 2015 (32%). Le manque de main d’oeuvre se fait cependant ressentir de façon assez contrastée selon les pays sondés. On observe les plus grosses difficultés en Roumanie (72%), Turquie (66%), Bulgarie (62%) et en Grèce (59%). Les pays les moins touchés sont la Norvège (+16%), les Pays-Bas (17%) et Royaume-Uni (18%). Les employeurs allemands sont fortement impactés (49%). L’Italie (31%) et l’Espagne (26%) se situent en-dessous de la moyenne européenne, tandis que les difficultés de recrutement en France (23%) sont quasiment identiques à celles que connaissent les employeurs en Belgique (24%), détaille enfin Manpower.

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