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Accident ferroviaire à Saint-Georges-sur-Meuse: les images témoignent de la violence de la collision

Trois personnes sont décédées dans une collision entre deux trains à Saint-Georges-Sur-Meuse dimanche soir. Il s'agit d'un conducteur de train et deux passagers. Dix personnes sont également blessées à des degrés divers et certaines sont dans un état critique, selon un bilan provisoire. Quelque 27 autres passagers ont aussi été pris en charge. Le train de passagers transportait surtout des étudiants. Le train de marchandises ne transportait pas de substances dangereuses. Le roi et le Premier ministre se rendront sur place en début d'après-midi.

Un train de voyageurs transportant une quarantaine de personnes, surtout des étudiants selon Jean-Michel Javaux, a embouti un train de marchandises à l'arrêt "à une vitesse relativement importante" vers 23h00 ce dimanche soir, a expliqué à la presse Francis Dejon, le bourgmestre de la commune de Saint-Georges-sur-Meuse en province de Liège. Celui-ci précise que le train de marchandises ne transportait pas de substances dangereuses. "Le train de voyageurs est véritablement dans un état lamentable, c'est très impressionnant. La première voiture est recroquevillée sur elle-même. Nous avons beaucoup de chance qu'il n'y ait pas plus de victimes", a décrit M. Dejon lors de la conférence de presse.

Le Premier ministre Charles Michel et le roi Philippe se rendront ensemble sur les lieux de l'accident.

> Les premiers éléments de piste sur l'accident


Trois personnes décédées et dix blessés: cinq sont toujours à l'hôpital

Trois personnes ont perdu la vie dans l'accident: deux passagers ainsi qu'un conducteur de train, très probablement celui du train de passagers. Il y a également dix blessés qui ont été transportés à l'hôpital. Certaines victimes sont dans un état critique, si bien que le bilan provisoire des décès pourrait encore s'alourdir, a assuré le bourgmestre. Sur les dix personnes, cinq sont toujours hospitalisées. Deux personnes demeurent hospitalisées au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Huy. Les trois autres se trouvent respectivement au CHR Citadelle à Liège, au Centre Hospitalier du Bois de l'Abbaye à Seraing et au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Liège. Leurs jours ne sont pas en danger.

> L’une des victimes de la collision est devenue paraplégique



 

 



Deux des voitures déraillent dans la collision

Le train reliait Mouscron à Liers et, sous le choc, deux des six voitures ont déraillé avant de se coucher sur les voies. Les services de secours sont très vite arrivés sur le lieu de l'accident, dont la Croix-Rouge et les pompiers des zones de Huy, Amay, Andenne et Liège. Au total, une trentaine de secouristes et cinq membres du service d'aide psychosociale ont été dépêchés sur place.

> Sébastien, 24 ans, était dans le train accidenté: "Il y a eu un grand choc et tout a volé"



Les blessés ont été transportés vers l'hôpital de Huy, ainsi que vers le CHU et le centre hospitalier de la Citadelle de Liège pour les cas les plus critiques. Une assistance psychosociale a aussi été mise en place pour les autres passagers victimes de l'accident. Selon notre journaliste sur place Mathieu Langer, les passagers indemnes ont été accueillis à l'abbaye de Flône toute proche tandis qu'un centre de crise était ouvert au commissariat d'Amay.

Le centre d'hébergement et le centre de crise ont ensuite été fermés en fin de nuit. "Toutes les personnes impactées ont été prises en charge. Les blessés ont été emmenés à l'hôpital, les autres victimes ont pu retourner dans leurs familles". L'accident n'aura donc aucun impact sur l'organisation des cours dans l'école, "je crois même qu'il n'y avait pas cours aujourd'hui/lundi".


Périmètre bouclé, les experts sur place, ouverture d'une enquête judiciaire

Le parquet et des enquêteurs sont sur place pour déterminer les causes et les circonstances de l'accident, a communiqué à la presse le représentant du gestionnaire d'infrastructure, Infrabel. "Plusieurs enquêtes sont menées de front par le parquet", a indiqué le bourgmestre Dejon. "La SNCB va participer à l'enquête de près", a encore précisé la société de chemin de fer.

> Une collision semblable s’est produite au même endroit en 2008


Une enquête judiciaire sur base de coups et blessures involontaires ayant donné la mort sans l'intention de la donner est ouverte. Il s'agit de déterminer "quels sont les responsables s'il y en a", a indiqué à Belga Mme Gobin. D'autres enquêtes pourront aussi être ouvertes, interne aux chemins de fer ou au niveau des assurances, évoque-t-elle. A l'heure actuelle, pour les besoins de l'enquête, les quatre voies ferrées sont bloquées. Des enquêteurs de la police des chemins de fer ainsi que des experts légistes et ferroviaires ont été dépêchés sur place. Un hélicoptère doit en outre permettre de photographier le lieu de l'accident de haut, indique la magistrate. Les voies pourront ensuite être déblayées et libérées.

Le parquet doit donner son accord à Infrabel, le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire, pour dégager les deux wagons touchés qui empêchent toute circulation sur les voies.

Le porte-parole d'Infrabel ne s'est encore prononcé sur aucune hypothèse, mais il a néanmoins précisé qu'un incident lié à la foudre avait eu lieu sur la ligne dans la journée. Le compte twitter de la SNCB avait en effet mentionné vers 21h30 dimanche soir "un dérangement de la signalisation" sur cette ligne L125 entre Amay et Engis, précisant alors que la situation était rétablie et que la circulation avait repris normalement.


Déviations et services de remplacement

En raison de l'accident qui y est ensuite survenu, des déviations ont été mises en place au niveau local. Des services de remplacement seront assurés lundi pour les voyageurs par des autobus entre Huy et Flémalle, avec des points intermédiaires, a par ailleurs indiqué la SNCB.

La conférence de presse était organisée dans la commune voisine d'Amay, où un centre de crise a été établi, conjointement avec Infrabel, la SNCB, les services de secours, et les autorités communales en présence du ministre de la Mobilité François Bellot (MR).

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