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Assises Bruxelles - Honteux, l'accusé s'explique difficilement le meurtre d'Albina

(Belga) Didier Durin, qui a comparu jeudi après-midi devant la cour d'assises de Bruxelles, s'explique difficilement le meurtre pour faciliter le vol d'Albina Van Vijnckt dont il est accusé. "Je me dégoûte moi-même", a dit l'homme de 32 ans. "J'ai honte à mort de ce que j'ai fait, je n'ai jamais eu l'intention de la tuer."

Le meurtre d'Albina constitue pour Didier Durin l'ultime épisode d'une vie commencée dans la violence. Le trentenaire, qui n'a jamais connu son père biologique, a vu dès ses quatre ans sa mère maltraitée par son compagnon de l'époque. "Je l'ai vu fracasser une chaise sur elle. Comme enfant, cela m'a traumatisé", a-t-il raconté. La mère de l'accusé a ensuite épousé un autre homme. "Cela a commencé à aller mal quand j'ai appris à huit ans que lui non plus n'était pas mon vrai père. Depuis, j'ai systématiquement été agressif à l'égard de ma mère, de mon beau-père, de mon demi-frère et de ma demi-soeur." Didier Duron a quitté l'école à 16 ans et est devenu dépendant de l'alcool et de la drogue à 18 ans. Son comportement était tel que ses parents l'ont chassé de la maison familiale. Il a rencontré la victime, une femme de 78 ans, début 2008 à Laeken, alors qu'il avait déjà plusieurs vols à son actif. "Elle me semblait tenir difficilement sur ses jambes et je l'ai raccompagnée chez elle", a relaté l'accusé. "Son sac à main était ouvert, alors j'en ai profité pour voler son portefeuille et ses clés. Pourquoi, je n'en ai aucune idée." Quelques jours plus tard, il est retourné à l'appartement d'Albina Van Vijnckt pour exiger de l'argent. "Je ne sais pas si elle m'a reconnu, mais elle avait probablement peur de moi." Didier Durin s'est encore rendu à deux reprises chez sa victime. La dernière fois, il a menacé de la frapper si elle ne lui donnait pas de l'argent, avant de mettre ses menaces à exécution. "Je peux difficilement parler de cette nuit fatale. J'avoue l'avoir battue, violée et étranglée, mais je ne peux pas expliquer pourquoi. Je n'étais pas vraiment là. C'est seulement quand elle est morte que j'ai réalisé ce que j'avais fait. J'ai encore essayé de la réanimer." (Belga)

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