Accueil Actu

Attentats de Bruxelles: "Mickey Mouse pourrait embarquer sans être identifié", selon le chef de la police de l'air

Le chef de la police aéronautique de Bruxelles-National s’est exprimé ce lundi devant la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les attentats du 22 mars. Et on peut dire que le commissaire Guy Cordeel n'a pas mâché ses mots.

"Nous sommes à l'os", a lancé ce lundi le commissaire en chef de la police aéronautique de Bruxelles-National, Guy Cordeel, devant la commission d'enquête parlementaire. Cette division de la police fédérale manque structurellement d'hommes malgré l'augmentation constante de passagers et de missions à remplir, a-t-il averti. "Mickey Mouse pourrait embarquer sans être identifié", a ajouté le chef de la police de l'air.  

Le jour de l'attentat, 90 policiers étaient présents, soit un nombre plus important que d'habitude en raison d'un exercice prévu avec la compagnie israélienne El Al. Mais, selon le commissaire, ce sont pas moins de 200 hommes qui devraient être présents en moyenne à l'aéroport, en veillant à disposer suffisamment de cadres, ce qui est un problème actuellement. 


"Je n'ai pas reçu un homme en plus depuis 2010"

Au total, la police de l'air dispose de 435 hommes à Zaventem. Deux cents hommes en plus seraient nécessaires, en tenant compte d'un nombre suffisant de cadres qui actuellement font défaut. A titre de comparaison, l'aéroport de Schipol dispose de 1.800 personnes pour un trafic 2,5 fois supérieur. "Je n'ai pas reçu un homme en plus depuis 2010", a souligné M. Cordeel, insistant sur l'accroissement des tâches, qu'elles soient dues à la croissance des passagers, à l'augmentation des expulsions, du nombre de réunions européennes ou de la vigilance de mise depuis l'opération anti-terroriste de Verviers en janvier 2015.

Le 22 mars, malgré des circonstances inédites, la collaboration avec les services de secours s'est bien passée et chacun "a donné bien plus que ce qu'il ne pouvait". Certains points devraient néanmoins être améliorés comme la fréquence de l'entraînement du personnel à réagir dans ce genre de crise ou les communications tant par gsm que via Astrid qui ont été vite saturées. Plus fondamentalement, les conceptions devront évoluer vers une meilleure sécurisation des "soft targets" que sont des lieux comme les halls des aéroports, accessibles à un grand nombre de personnes et gérés par un partenaire privé.

À la une

Sélectionné pour vous