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Brésil: trois ministres supplémentaires abandonnent le gouvernement de Dilma Rousseff

(Belga) Trois nouveaux ministres du parti centriste PMDB dirigé par Michel Temer, vice-président et ancien allié de Dilma Rousseff qu'elle accuse de conspirer pour la renverser, ont démissionné mercredi, alors que la présidente joue une course contre la montre pour éviter sa destitution.

En fin de journée, la présidence a indiqué que trois membres du gouvernement, Eduardo Braga, ministre des Mines et de l'Energie, Helder Barbalho, secrétaire aux Affaires portuaires, et Celso Pansera, secrétaire chargé des Sciences et des Technologies, tous membres du PMDB, avaient renoncé à leurs fonctions. Avec ces nouvelles défections, il ne reste plus que deux ministres du PMDB sur les sept qui étaient initialement membres du gouvernement de Mme Rousseff, avant que le leader du parti et vice-président, Michel Temer, n'organise la sortie de son parti de la coalition fin mars. Neuf des 32 portefeuilles ministériels sont désormais tenus par des responsables intérimaires. Le poste de chef de cabinet (quasi-Premier ministre) reste également sans titulaire, la justice brésilienne ayant reporté une nouvelle fois mercredi sa décision sur la légalité de la nomination de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, mentor et allié de Mme Rousseff. Dilma Rousseff, du Parti des Travailleurs (PT, gauche), se retrouve sur le fil du rasoir après l'approbation dimanche de la procédure de destitution à son encontre à la Chambre des députés. Elle est accusée par l'opposition d'avoir maquillé les comptes publics en 2014, année de sa réélection, pour masquer l'ampleur de la crise économique, et début 2015. Dilma Rousseff souligne, elle, que cette pratique a été utilisée par tous ses prédécesseurs sans qu'ils ne soient jamais inquiétés. La procédure doit maintenant passer au Sénat, qui pourra ouvrir le jugement sur la destitution ou classer le dossier. Si le Sénat l'ouvre, Mme Rousseff sera écartée immédiatement de ses fonctions et remplacée par son vice-président et désormais rival, Michel Temer, pour 180 jours. (Belga)

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