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Une prostituée toxicomane, poursuivie pour plusieurs vols de GSM et de voitures, a écopé jeudi de 30 mois de prison devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Elle avait notamment aspergé une femme et ses enfants d'ammoniaque pour leur voler 100 euros et avait dérobé la voiture d'un septuagénaire qui, choqué, était décédé d'une crise cardiaque.
Claudia K. comparaissait pour une série de vols de GSM et de voitures, un abus de confiance et un faux en écriture. En décembre 2014, la prévenue s'était présentée chez une habitante de Gilly en prétendant récolter de l'argent pour les aveugles. La victime n'avait qu'un billet de 100 euros et Claudia K. s'en était emparée avant de s'enfuir. Pour assurer sa fuite, elle avait aspergé la préjudiciée et ses enfants avec de l'ammoniaque, sans les blesser grièvement.
Quelques mois plus tôt, elle volait la voiture d'un septuagénaire: choqué, il est décédé d'une crise cardiaque
En juin 2014, elle avait accosté un septuagénaire pour l'aider à sortir de sa voiture. Elle avait alors dérobé ses clés tombées au sol et avait quitté les lieux à bord du véhicule. En constatant le vol, la victime avait été prise d'un malaise qui lui a été fatal. Le lien causal n'ayant pu être établi entre le décès et les faits, la prévenue ne répondait donc que d'un vol simple.
Elle aurait sorti la bouteille pour se défendre
A l'audience, Claudia K. a expliqué qu'elle n'avait pas voulu asperger les enfants d'ammoniaque, mais qu'elle avait sorti la bouteille pour se défendre des adultes qui la poursuivaient, alors qu'elle cherchait à changer le billet dans un night-shop pour rendre la monnaie. La prévenue a contesté plusieurs vols de GSM et reconnu d'autres faits.
Une peine ferme et sévère
Au parquet, le substitut Delafosse avait rappelé les antécédents de Claudia K. et constaté qu'elle s'attaquait, sans scrupules, à des enfants, des vieillards et des connaissances. Le magistrat avait requis une peine ferme et sévère. Me Van Wymeersch, conseil de l'intéressée, avait pour sa part réclamé des acquittements partiels et rappelé la vie difficile de sa cliente, abandonnée lorsqu'elle était bébé et placée en internat. Toxicomane depuis ses 15 ans, elle vit depuis lors dans la rue et doit se prostituer pour subsister. Afin de favoriser sa réinsertion sociale, l'avocat avait donc sollicité une peine de travail.
