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Des détenus dorment à même le sol à la prison de Gand

(Belga) Les détenus de la prison de Gand souffrent de la surpopulation carcérale. Environ 30 hommes dorment à même le sol, faute de place. Ils ne disposent que d'un fin matelas à mettre par terre ainsi que d'une chaise, ressort-il mercredi du rapport annuel de la commission de surveillance de l'établissement pénitentiaire.

La prison de Gand est surpeuplée. Alors que la capacité de la section hommes est théoriquement limitée à 244 âmes, celle-ci a été augmentée pour atteindre 326 places en ajoutant un lit dans les cellules individuelles. Le département de détention limitée (régime qui permet de quitter la prison jusqu'à 12 heures par jour) compte lui 16 places. Cette extension n'a toutefois pas suffi à résoudre les problèmes et des détenus dorment à même le sol, une problématique surtout présente dans la section masculine. Les femmes bénéficient d'une meilleure situation. Une prison surpeuplée impacte négativement les conditions de vie des détenus et entraîne une surcharge de travail pour les gardiens et l'ensemble des services de la prison. La commission de surveillance souligne en particulier l'insuffisance des soins prodigués en prison pour les détenus souffrant des troubles psychiatriques. Elle s'interroge sur la rémunération (basse) du travail pénitentiaire et sur la qualité des procédures disciplinaires. La commission déplore également des problèmes structurels persistants, tels que le placement dans une même cellule de détenus fumeurs et non-fumeurs. Elle constate toutefois une diminution du nombre de plaintes, de 198 de la part de 120 détenus en 2016 à 166 plaintes de 93 détenus en 2017. Selon la commission, les plaintes concernaient principalement le comportement ou la manière de faire des agents pénitentiaires. Elle recommande à la prison de recruter davantage de personnel disposant de compétences en sciences humaines. (Belga)

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