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Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné jeudi un Binchois à deux ans de prison avec sursis. En 2011, lors d'une altercation, il avait porté un coup de pied aux parties génitales de son adversaire. Selon la victime, cette agression l'a rendue stérile.
Les faits remontent au mois d'août 2011 lorsque le prévenu, Michaël B., qui avait un différend mineur avec la victime, lui a porté une série de coups de pied et de poing, dont certains au bas-ventre ce qui, dit la partie civile, l'aurait rendue stérile et aurait obligé sa compagne à procéder à une fécondation in vitro. Lors de la dernière audience, l'avocate a produit des certificats médicaux attestant des coups reçus et des lésions encourues, et a réclamé une expertise qui permettrait de préciser le dommage. Le parquet a confirmé l'existence de constatations médicales.
Sans s'opposer à la suspension du prononcé de la condamnation, le magistrat a estimé que même si le prévenu n'avait pas voulu les conséquences de son acte, elles existent bel et bien. La défense a relevé que le constat médical n'avait été effectué que 48 heures après les faits. Pour elle, rien ne prouve que la victime n'était pas stérile avant les faits.
Enfin, la compagne de la victime est actuellement enceinte, et rien n'indique s'il s'agit cette fois d'une fécondation in vitro ou d'une grossesse normale. Ce jeudi, le tribunal a rendu son jugement, estimant les faits établis et ordonnant une expertise médicale. Michaël B. a ainsi écopé de deux ans de prison, avec sursis.
