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Ils entassaient les migrants dans des conditions déplorables: un trafic d'êtres humains démantelé avec l'aide de la Belgique

La police et la justice ont mené jeudi des perquisitions dans plusieurs pays européens (Belgique, Bulgarie, France, Pays-Bas et Royaume-Uni) afin de démanteler un réseau de trafiquants d'êtres humains, indiquent Europol et Eurojust dans un communiqué. En Belgique, 13 perquisitions ont été effectuées par la police judiciaire fédérale de Flandre orientale et huit personnes ont été arrêtées.


Des migrants du Moyen-Orient jusqu'en Grande-Bretagne

L'enquête concerne une présumée organisation criminelle très bien structurée qui a tenté de passer des personnes depuis la Syrie et l'Afghanistan vers la Grande-Bretagne, principalement via l'Europe de l'Est, indique le parquet fédéral belge. Au total, 110 transports ont été identifiés et 50 ont pu être interceptés. Environ 1.100 immigrés clandestins étaient impliqués dans le réseau et près de 400 personnes ont pu être sauvées.


Un dossier européen

L'enquête, qui a débuté en janvier 2017, a été menée au niveau européen. Une équipe commune d'enquête (ECE), composée de la Belgique, de la Bulgarie, de la France, des Pays-Bas et du Royaume-Uni, a été constituée. Il y a également eu une collaboration étroite avec la Grèce, la Serbie et l'Allemagne.

En Belgique, trois perquisitions ont eu lieu à Zelzate, quatre à Waasmunster, deux à Gand, une à Hamme, une à Saint-Nicolas, une à Ravels et une à Evergem. Au total, huit personnes ont été emmenées pour audition. Un juge d'instruction décidera ultérieurement de leur maintien éventuel en détention, souligne ce jeudi le parquet fédéral.

En Grande-Bretagne, 20 perquisitions ont été menées simultanément, notamment à Londres et à Birmingham. Un juge d'instruction belge a également transmis sept mandats d'arrêt européens à la Bulgarie.


Un voyage très dangereux pour les migrants

La manière dont les victimes ont été transportées, en Belgique notamment, s'est déroulée dans des conditions particulièrement dangereuses et avec un manque total de respect pour l'intégrité physique des victimes, relève le parquet fédéral. Plusieurs transports ont été effectués au moyen de camions légers spécialement adaptés à cet effet. Certains étaient équipés d'une double porte factice à l'arrière et les victimes ont été contraintes de prendre place dans un espace très restreint entre les deux constructions. Dans d'autres camions, une ouverture a été créée dans l'espace de chargement, sous lequel a été fabriqué un petit bac dans lequel hommes, femmes et enfants ont été entassés. Le réseau serait également impliqué dans le blanchiment d'argent.

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