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INFO RTL: c'est l'un des frères El Bakraoui qui était impliqué dans un trafic d'oeuvres d'art

L'un des auteurs des attentats du 22 mars dernier à Bruxelles aurait été impliqué, d'après Paris Match, dans un trafic d'œuvres d'art. Selon nos informations, il s'agirait de l'un des frères El Bakraoui. Ce type de criminalité permet aux terroristes de financer leurs opérations. Interpol met en garde la Belgique. Benjamin Samyn et Dominique Sokolowski livrent leurs explications dans le RTLINFO 19H.

Avant d’être terroristes, les frères El Bakraoui étaient des habitués du grand banditisme. D’après nos informations, qui précisent les éléments avancés par Paris Match, l’un d’entre eux serait impliqué dans du trafic d’œuvres d’art, après avoir réalisé un casse chez un antiquaire.
Ce type de faits lié à la criminalité organisée correspond au modus operandi inhérent au financement du terrorisme. "On utilise l’argent récolté dans le cadre de la criminalité organisée, que ça soit les vols avec effraction, les vols à main armée, les stupéfiants ou d’autres activités criminelles pour financer le terrorisme", détaille Yannick De Vlaemynck, avocat pénaliste.

Cet après-midi, le député Georges Dallemagne a interpellé le ministre de l’Intérieur suite à la décision de suppression de la cellule et Arts et antiquité de la police fédérale. Il s’est inspiré d’un document d’Interpol qui s’inquiète de la situation. "Je les cite, la Belgique est depuis longtemps déjà un pays de destination pour les antiquités et autres objets culturels provenant de trafics et fouilles illicites, attirera assurément encore davantage les trafiquants".

Notre équipe s’est rendue à la police fédérale pour avoir des éclaircissements par rapport à la suppression de cette cellule. On nous parle en réalité d’une décentralisation. "Le travail ne sera plus fait au niveau central au sein des polices judiciaires fédérales (PJF) au sein des arrondissements judiciaires, où il y a également une certaine capacité policière qui pourra être consacrée à ce domaine", précise Guy Theyskens, porte-parole de la police fédérale.

Pas suffisant, d’après Georges Dallemagne, qui insiste sur l’urgence actuelle. De plus le vol d’une œuvre d’art est considéré comme un vol simple.  "C’est puni comme le vol par le code pénal, et pas forcément plus fort, parce que ce sont des œuvres d’art", explique Carine Couquelet, avocate pénaliste.

Ensuite, il y a le recel, au niveau local ou international, comme avec des œuvres pillées au Moyen-Orient, et revendues par des groupes terroristes.

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