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Info RTL: la police a trouvé des images pédopornographiques chez les présumés faussaires des terroristes de Paris et Bruxelles

Les individus soupçonnés d'être les faussaires des attentats de Paris et de Bruxelles sont poursuivis pour détention d’images pédopornographiques. De nombreux fichiers vidéo ont été trouvés dans leur ordinateur. Ils sont soupçonnés d'avoir réalisé notamment les faux papiers de Salah Abdeslam ou de Khalid El Bakraoui et sont poursuivis pour participation à une organisation criminelle. Une information RTL développée par Benjamin Samyn et Emmanuel Tallarico.

Les faussaires sont accusés d'avoir fourni aux cellules terroristes des attentats de Paris et de Bruxelles des faux papiers, tels que celui ci-dessous.

Concernant Salah Abdeslam, par exemple, son faux nom était Yassine Baghli.


"Des poses plus suggestives, ou même totalement pornographiques"

L'atelier principal des faussaires se trouvait à Saint-Gilles. Durant une perquisition, les enquêteurs ont saisi l'ordinateur qui a permis la réalisation des documents falsifiés. L'analyse de la machine a dévoilé d'autres infractions. "Nous constatons la présence d'un grand nombre de vidéos et de photos à caractère pornographique sur lesquelles de très nombreuses vues représentent de jeunes enfants, tant dans des poses innocentes que des poses plus suggestives, ou même totalement pornographiques", indique un procès-verbal extrait du dossier judiciaire.


Un nouveau dossier judiciaire

La découverte a eu lieu dans le cadre d'une instruction ouverte pour des faits de faux et d'usage de faux, car l'enquête concernant l'activité des faussaires a démarré avant les attentats. La découverte de ce matériel pédopornographique a une incidence sur la procédure. "Les enquêteurs doivent prévenir le procureur du roi, et le procureur du roi doit lui-même saisir à nouveau le juge d'instruction sur base d'un nouveau dossier qui va être ouvert", explique Frank Discepoli, avocat pénaliste. "Ce seront des infractions totalement différentes, et il se peut très bien qu'on ait un jugement pour un dossier et un jugement pour l'autre dossier, avec deux enquêtes et deux affaires totalement différentes", précise-t-il.


Un but commercial?

Nous ne savons pas à quoi devaient servir ces images. Elles avaient peut-être un but commercial et de diffusion. "Soit ils les diffusent directement et les personnes intéressées peuvent venir les rechercher sur un site, soit ils sont en contact direct avec des acheteurs potentiels, et là ils distribuent ces images à l'acheteur lui-même au coup par coup", explique Me Discepoli.

Dans le dossier des faussaires, une dizaine de personnes sont inquiétées à des degrés divers. L'un d'entre eux, Djamal Ouali, avait pris la fuite vers l'Italie et a été arrêté.

Il a depuis lors été transféré en Belgique, où il est toujours détenu.

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