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Attentats de Bruxelles: Khalid El Bakraoui avait violé les conditions de sa libération

Khalid El Bakraoui, le frère d’Ibrahim, et reconnu comme étant le kamikaze de Maelbeek avait lui aussi enfreint les conditions de sa libération conditionnelle. Il aurait pu être renvoyé en prison avant les attentats. Le procureur du roi de Mons a confirmé l’information à nos confrères flamands de "De Morgen". Il était sous le coup d'un mandat d'arrêt international et européen depuis décembre 2015.

Nouveau rebondissement dans l’enquête sur les attentats de Bruxelles. Le journal flamand ‘De Morgen’ révèle que Khalid EL Bakraoui, le kamikaze de Maelbeek, avait violé les conditions de sa libération. Un écart de conduit qui aurait dû le renvoyer derrière les barreaux de la prison.

Khalid El Bakraoui bénéficiait d’une libération conditionnelle. La police l’interpelle lors d’une infraction au Code de la route en compagnie d’une personne connue également des services de police. Une fréquentation qui représente une violation à sa libération conditionnelle. Le tribunal d’applications des peines ne jugera pas nécessaire son retour en prison indiquant que les autres conditions de sa libération sont respectées. Au moment des faits, les services de police ne lui connaissent aucun signe de radicalisation. Fin de l’année 2015, la situation semble se détériorer. Khalid El Bakraoui change de domicile sans en avertir la justice et ne se présente plus aux rendez-vous de son auxiliaire. Les forces de l’ordre peinent à le localiser jusqu’à son dramatique dernier geste ce 22 mars.


Un mandat d'arrêt international a été décerné contre Khalid El Bakraoui en décembre

Par ailleurs, un mandat d'arrêt international et un mandat d'arrêt européen avaient été décernés à l'encontre de Khalid El Bakkraoui en date du 11 décembre 2015 par le magistrat d'instruction spécialisé en matière de terrorisme en charge de l'enquête relative aux attentats de Paris.

Le nom de Khalid El Bakkraoui est cité sur le site Internet d'Interpol, dans la rubrique des personnes à rechercher dans le cadre d'un dossier lié au terrorisme. Il ne figurait en revanche pas dans la section avis de recherche de la police fédérale. Selon le parquet fédéral, l'intéressé était suspecté d'avoir loué, à l'aide d'une fausse carte d'identité belge au nom de Ibrahim Maaroufi, une habitation rue du Fort à Charleroi qui aurait servi de planque au groupe terroriste impliqué dans les attentats de Paris et qui a été perquisitionnée le 9 décembre 2015. Khalid El Bakraoui a été identifié comme kamikaze dans l'attaque dans une rame de métro à la station de Maelbeek à Bruxelles, qui a fait une vingtaine de morts et plus de cent blessés, toujours d'après le parquet fédéral. Le nom de son frère Ibrahim, identifié comme l'un des kamikazes de l'attentat à Brussels Airport, ne figure quant à lui pas sur le site d'Interpol. Le nom de Mohamed Abrini, toujours actuellement recherché, figure également sur le site d'Interpol. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu'un des auteurs présumés des attentats qui ont frappé la Belgique a été arrêté en juin 2015 à Gaziantep, dans l'est de la Turquie. L'homme - identifié comme Ibrahim El Bakraoui selon un haut responsable turc - a été livré à la Belgique mais les autorités belges l'auraient relâché, "malgré les avertissements turcs", a-t-il ajouté. Ibrahim El Bakraoui, condamné en Belgique pour des faits de grand banditisme, a été libéré sous des conditions qu'il n'a pas respectées et dont la Belgique n'a manifestement pas réclamé l'extradition pour le ramener en prison. L'homme aurait été expulsé vers les Pays-Bas. De nombreuses questions se posent à propos du dossier d'Ibrahim El Bakraoui, a reconnu jeudi le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, qui vise autant la justice que la police. Le ministre de l'Intérieur et son collègue de la Justice, Koen Geens, ont proposé de démissionner après les déclarations du président turc. Le ministre de l'Intérieur et ses collaborateurs ont cherché à comprendre ce qui s'était passé. "Nous avons travaillé toute la soirée et la nuit pour établir les faits", a-t-il indiqué. A l'issue de cet examen, M. Jambon a jugé qu'il devait "prendre ses responsabilités politiques". A l'instar du ministre de la Justice, il a proposé de démissionner mais le Premier ministre Charles Michel a refusé leurs propositions, "vu la situation, vu la situation de guerre", a expliqué le ministre de l'Intérieur.

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