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La cour d'assises de Namur entamera ce mercredi 26 octobre, par la constitution du jury, le procès de Stéphane Jadot (40 ans) et Patrick Feret (31 ans), accusés du meurtre pour faciliter le vol d'Agnès Hubert le 19 janvier 2014 dans l'habitation de cette dernière rue du Mont à Godinne (Yvoir). La victime âgée de 51 ans avait été retrouvée égorgée et partiellement brûlée.
Les deux enfants d'une certaine Nathalie L., âgés de 6 et 12 ans, se trouvaient chez leur voisine, Agnès Hubert, quand Stéphane Jadot et Patrick Feret sont venus frapper à sa porte cette soirée-là.
L'enfant de 12 ans a expliqué à la police que les deux hommes se sont assis chez Agnès Hubert, qu'ils ont bu du vin et fumé et puis qu'ils ont demandé à la quinquagénaire de les suivre dans la cuisine pour lui parler. L'un des deux hommes a fouillé dans un tiroir à couverts et s'est saisi d'un couteau afin de menacer Agnès Hubert pour lui réclamer de l'argent. Prenant peur, le jeune garçon s'est enfui avec son petit frère chez une connaissance pour appeler leur maman Nathalie L.. Une fois rentrée chez elle, cette dernière a appelé les secours.
Retrouvée égorgée et brûlée
Le feu avait entre-temps été bouté à la maison d'Agnès Hubert. La quinquagénaire a été retrouvée par les pompiers avec la gorge tranchée sur dix centimètres et le corps partiellement carbonisé. L'enquête a rapidement permis d'identifier Stéphane Jadot et Patrick Feret comme étant les auteurs présumés.
Durant leurs auditions devant les enquêteurs et le juge d'instruction, les deux hommes ont expliqué qu'ils avaient agressé Agnès Hubert car ils avaient urgemment besoin d'argent pour acheter de la nourriture et faire le plein d'essence. Ils souhaitaient avoir le code de sa carte bancaire. La quinquagénaire leur a cependant répondu que sa carte servait seulement à imprimer des extraits et qu'il était impossible de retirer de l'argent car c'est sa fille qui gérait son compte en banque.
Ils se rejettent la responsabilité
Patrick Feret semble avoir été plus actif dans le meurtre et s'être véritablement déchaîné sur Agnès Hubert. Stéphane Jadot n'est cependant pas intervenu pour empêcher son comparse de commettre les faits, au contraire. Dans une audition, Patrick Feret a déclaré que Stéphane Jadot l'avait supplié de prendre les faits sur son dos afin d'espérer pouvoir revoir ses trois enfants. Ils ne sont pas d'accord sur tout et les responsabilités de chacun seront plus clairement établies lors du procès devant les assises.
Outre la plaie d'égorgement et les brûlures, le médecin légiste a relevé d'autres nombreuses lésions sur la victime dont des traces de coups, des traces d'agrippement au niveau du cou, un écrasement du visage avec des traces de semelles, des traces de sept mouvements de scie et de coups de couteau. Selon son expertise, la victime a inhalé de la fumée et était donc encore en vie lorsque le feu a été bouté à son corps. Des traces de produits accélérant ont d'ailleurs été détectées sur elle. Il détaillera son autopsie durant le procès.
Connus de la justice
Patrick Feret et Stéphane Jadot étaient des consommateurs d'alcool et de stupéfiants. D'après un neuropsychiatre et un psychologue, ils peuvent tous deux être considérés comme responsables du contrôle de leurs actions n'étant pas dans un état de déséquilibre mental ou de débilité mentale lors du drame. Stéphane Jadot a plusieurs antécédents judiciaires. Patrick Feret n'a quant à lui qu'une seule condamnation à son casier judiciaire.
La fille de 30 ans d'Agnès Hubert s'est constituée partie civile et sera représentée par Me Marc Preumont. A la défense, René-Claude Walgraffe et Sophie Manise interviendront pour Patrick Feret et Jean-Marie Dermagne et Cassandra Lessire défendront Stéphane Jadot. Les débats sur le fond, présidés par Miche Charpentier, débuteront le 7 novembre et seront interrompus le 11 novembre (férié) pour reprendre lundi 14 novembre jusqu'à vraisemblablement le lendemain inclus.
