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Effroi au procès de Kirk Henderickx: "Je l'ai déshabillée, j'ai enlevé mon pantalon et je me suis mis derrière elle"

Kirk Henderickx (23 ans) accusé du meurtre d'Alexandre Dullekens (23 ans) commis à Manage en février 2013 et de l'enlèvement, la séquestration et du viol d'une jeune fille commis en juin 2013, a confirmé ses aveux devant la cour d'assises du Hainaut à Mons, lundi matin. Il prétend que son "meilleur ami" Alexandre Dullekens avait souhaité avoir une relation intime avec lui et qu'il était tombé amoureux de la jeune fille.

Le 23 février 2013, l'accusé avait envoyé un message à son ami, rencontré quelques années plus tôt à l'école, pour savoir à quelle heure il comptait arriver chez lui. "Alexandre avait suggéré qu'on ait une relation intime, une semaine plus tôt. Je n'étais pas d'accord mais j'ai accepté car il réinsistait à chaque fois. Il m'avait dit qu'il l'avait déjà fait une fois et il me rassurait en disant que cela allait me faire du bien. On est descendu à la cave car il aimait bien l'ambiance obscure".

C'est dans la cave qu'Alexandre Dullekens a été tué par son ami. "Il m'a lié les mains avec un colson qui se trouvait dans sa poche. Il a ensuite enlevé ses vêtements, a baissé mon pantalon et a touché mes parties génitales. Je lui ai dit que je ne voulais plus le faire. Il a commencé à me porter des coups dans le dos. J'ai senti son sexe qui me pénétrait de force, je me suis débattu et je lui ai donné un coup de pied. Il m'a lâché, je me suis retourné vers lui et j'ai remis mon pantalon, après m'être dégagé du colson mis à l'envers. Je lui arraché la corde qu'il tenait dans ses mains et qu'il souhaitait me mettre dans la bouche. Il m'a sauté dessus, on s'est retrouvé au sol. Il était au-dessus de moi, occupé à m'étrangler. Je me suis défendu, j'ai passé mon bras autour de son cou pour le calmer. Je n'y arrivais pas, j'ai vu la corde par terre et je l'ai attrapée pour lui passer autour du cou. J'ai ensuite eu un trou noir et j'ai vu qu'il ne bougeait plus du tout".

L'accusé prétend qu'il voulait appeler la police et les services de secours mais il était paniqué. "J'ai mis un plastique sur sa tête pour ne plus voir son visage. J'ai tiré le corps avec un câble électrique pour le faire sortir de la maison. Je voulais cacher le corps sous la table de la terrasse. Là, je panique encore plus et je décide de le mettre dans la fosse qui se trouve devant la maison".

Ensuite, l'accusé est rentré pour récupérer les vêtements de la victime. "Je les ai mis dans une poubelle. Je les ai brulés le lendemain car il y avait toujours son odeur". Il dit avoir mis son GSM dans un sac à porter au container et n'a pas retiré la carte SIM du téléphone. "J'ai continué à lui envoyé des SMS dans la perspective d'une visite de la police".

Pour lui, sa jeune victime était devenue "comme sa petite amie" le lendemain du viol

Sur les faits du mois de juin, soit l'enlèvement de la jeune fille 4 mois plus tard, il a expliqué qu'il la voyait passer chaque jour devant chez lui. "En la voyant, je l'ai trouvée très jolie. Comme je voulais réintégrer l'armée, je prenais des notes sur les heures auxquelles elle passait devant la maison. A un moment, j'ai écrit sur un bout de papier un projet d'enlèvement. Je savais que ce n'était pas bien du tout de l'attraper pour qu'elle soit près de moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris et j'ai perdu le contrôle".

Le 17 juin, il a mis son projet à exécution alors qu'il taillait une haie. "Elle est passée à ce moment-là et m'a dit bonjour. Je l'ai poussée dans la haie et je l'ai emmenée vers la cave, elle pleurait. Je lui ai dit de se mettre à genoux et j'ai pris du scotch pour lui attacher les mains et les pieds. Je l'ai remontée dans le salon et elle s'est assise dans le fauteuil. Je lui ai enlevé le scotch de la bouche et je l'ai embrassée. Ensuite, je l'ai déshabillée, j'ai enlevé mon pantalon et je me suis mis derrière elle pour avoir un contact mais sans vouloir la pénétrer". Il commettra néanmoins un viol technique.

L'accusé souhaitait la laisser partir mais son frère est arrivé. "J'ai paniqué et j'ai tiré la victime dehors mais je l'étranglais. Je lui ai dit d'aller se cacher dans la trappe, elle était consciente". Il a libéré la victime le lendemain.

"Elle avait tenté de se dégager. On a discuté durant la journée et je lui ai dit que sa famille la cherchait. Elle a pleuré en disant qu'elle ne savait pas que ses parents l'aimaient autant. Je me suis excusé de lui avoir fait du mal et je lui ai préparé à manger. Ensuite, je lui ai demandé de me faire une fellation car elle était devenue comme ma petite copine. Elle était d'accord à condition que j'appelle ses parents ensuite. Nous avons ensuite imaginé un scénario, elle voulait me présenter en sauveur d'une agression commise par trois hommes mais j'ai refusé, j'ai préféré dire que je l'avais trouvée dans un buisson".

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