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Les professionnels de la construction attendent aussi l'été: gros retard sur les chantiers à cause des intempéries (vidéo)

Les retards s’accumulent sur les chantiers, pour les professionnels de la construction qui travaillent à l’extérieur. C’est l’une des conséquences des intempéries de cette semaine. Jusqu’à deux mois de retard, dans certains cas, avec évidemment, de lourdes pertes financières. Frédéric Delfosse et Marc Evrard sont allés à la rencontre des travailleurs.

Un groupe électrogène alimente la pompe utilisée pour évacuer les 10 centimètres d’eau qui se sont accumulés depuis hier sur les fondations d’une maison.


Pomper l'eau tombée la nuit

C’est quasi la même situation chaque matin depuis des semaines. "On est chaque fois bloqués le matin pour pouvoir repomper l’eau qui est tombée la nuit", explique Gaël Colard, conducteur du chantier à Chaudfontaine. "C’est une grosse perte de temps les matins quand il y a de fortes pluies et qu’on est au niveau des caves."

Conséquence : un retard important pour les maçons et leurs collègues couvreurs, qui ne sont pas mieux lotis.


Profiter de chaque minute au sec

Ciel gris, pas de pluie : pour Xavier, Cédric et Guillaume, le chantier a près de deux mois de retard sur le planning. Ils profitent donc de chaque minute au sec. "On a beaucoup, beaucoup de retard", déplore Guillaume, un des couvreurs. "On va arriver aux congés du bâtiment et on a encore plein de chantiers à finir, à cause des intempéries."


"Je vais reporter mes vacances"

Les fortes pluies causent aussi des dégâts qu’il faut réparer d’urgence. La charge de travail augmente, du coup, les vacances vont devoir être adaptées. "Personnellement, je vais devoir adapter mes vacances", explique Guillaume. "Je me suis arrangé avec mon patron, qui est assez flexible à ce niveau-là. Je vais travailler plus mais je prendrai une semaine de congé en septembre."


Récupérer le retard

Charpentier, vitrier, terrassier... Pas facile, en ce moment, la vie des professionnels de la construction. Tous scrutent le ciel. "On est en été depuis hier !", remarque Stéphan Dalons, directeur d’une entreprise de construction générale. "On essaye de profiter des journées et on met la main d’œuvre nécessaire pour pouvoir récupérer au moins un peu de retard qu’on a subi."

A l’annonce de fortes pluies ou d’orages, beaucoup de corps de métier doivent aussi bâcher, protéger leur chantier. Le montant n’est pas encore connu, mais la facture de ce printemps maussade sera salée.

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