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Un deuxième djihadiste syrien présumé, arrêté il y a près d’un an à l’aéroport de Charleroi alors qu’il se rendait en Suède, vient d’être libéré après avoir passé 10 mois à la prison de Jamioulx.
Témoin d'exécutions publiques
Malek est un Syrien de 26 ans qui se présente comme un journaliste indépendant. Il réfute avoir participé au djihad. Il avait plutôt infiltré plusieurs corps de djihadistes en Syrie. "J’ai vu beaucoup de jeunes de moins de 18 ans là-bas. De très nombreuses armes et des entrainements très durs, très physiques. (...) Dans certains quartiers, ils regroupaient des gens et des exécutions étaient organisées. Ils voulaient montrer l’exemple et les sanctions qui existent."
Des photos qu'il voulait révéler au monde
Il a voulu s’exiler en Suède, où il a des proches, et est passé par notre pays. Mais à son arrestation, la police avait retrouvé sur lui des milliers de photos de djihadistes sur des clés USB. Il comptait les diffuser : "Je voulais montrer aux Européens cette réalité, ce véritable côté obscur de l’islam. Je ne pourrai jamais retourner là-bas, ma tête est mise à prix par plusieurs groupes terroristes."
Doit-il rester ou partir?
Il a été libéré, mais sous condition. Il est toujours inculpé de participation à un groupe terroriste et de recel de faux passeport. Mais il ne sait que faire, en effet, "vous avez la décision de la chambre du conseil de Charleroi qui l’enjoint à rester sur le territoire belge et de répondre aux convocations judiciaires ; et vous avez la décision de l’Office des étrangers qui lui ordonne de quitter le territoire", a expliqué son avocat, Thomas Puccini, dans le RTLINFO 19H. "Moi je dis à mon client qu’il doit rester sur le territoire belge" et de répondre aux sollicitations de la Justice. D’ici quelques mois, il saura s’il pourra bénéficier d’un non-lieu ou d’un renvoi en correctionnelle.
