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Marcel Habran n'est pas, ou plutôt n'était pas, un détenu comme les autres. Chef de bande, il aura passé de nombreuses années derrière les barreaux, condamné notamment pour braquage de fourgons. L'une de ces attaques s'était même soldée, en 1998, par la mort de 2 convoyeurs de fonds. Julien Modave dresse le portrait d’un gangster.
Marcel Habran a aujourd’hui 82 ans, on l’appelle le parrain, mais on devrait plutôt dire le grand-père. Lorsqu’en 2008, nous réalisions un reportage à son sujet, il avait déjà passé 22 années de sa vie en prison et attendait libre le verdict de son dernier procès qui l’a finalement condamné à 15 ans. "Je ne suis pas un truand, ça sort encore de livres cette histoire de truand. Évidemment je ne suis pas un enfant de chœur, soyons clairs, mais je ne suis pas un bandit", commentait-il à l’époque.
Une vie de délits
Très jeune, Marcel Habran a pourtant pris la route d’une vie de voleur. Alors qu’il n’a que 19 ans, il est condamné pour vol de cuivre. Vient ensuite une longue série d’actes criminels dans lesquels la justice le pense impliqué. Jusqu’au dernier braquage de Waremme lors duquel deux personnes sont tuées et pour lequel il est condamné à 15 ans.
Un code: on ne balance pas
Marcel Habran est médiatisé parce qu’il respecte un code d’honneur : on ne balance pas et on assume lorsqu’on est condamné. Lui a d’ailleurs été trahi par l’un de sa bande. "Je ne suis chef de rien ni de personne et je suis victime de malfaisants, les fameux témoins protégés", expliquait-il lors du procès en 2008. Dans cette affaire, les complices d’Habran ont déjà quitté la prison, même si certains d’entre eux ont déjà replongé pour d’autres faits.
