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Maitres Bernès et Gruslin, avocats d'Etienne K., 52 ans, accusé devant la cour d'assises de Namur de faits de mœurs et/ou de coups et blessures volontaires sur sept victimes dont certaines sont ses propres enfants, dans la Basse-Sambre et ailleurs dans l'arrondissement de Namur, ont décidé mardi de ne plus assurer la défense de leur client.
"Dans ces conditions, nous ne pouvons plus et nous ne voulons plus assurer la défense de Monsieur K. C'est une décision collégiale", a indiqué Me Bernès. Il est apparu que l'accusé a menti de nombreuses fois et notamment sur sa relation avec Fabienne. Il prétendait lundi que leur relation était terminée depuis 2011. Fabienne assurait, quant à elle, que ce n'était pas vrai et qu'il lui avait même promis de la demander en mariage quand il ne serait plus détenu. Des sms (échangés entre l'accusé et Fabienne entre août 2014 et février 2015) exploités lundi soir par la police après que son téléphone a été saisi prouvent que Fabienne a dit la vérité et que l'accusé a totalement menti, au moins sur ce point.
Avocats commis d'office : "Nous n'avons pas vraiment le choix"
Après ce rebondissement, la présidente de la cour, Catherine Urbain, a expliqué que, devant une cour d'assises, un accusé est obligé d'avoir un avocat et qu'elle doit donc en commettre un d'office afin que le procès se poursuive. Comme il est impossible qu'un avocat extérieur à l'affaire prenne connaissance rapidement du contenu de cet épais dossier, elle a demandé à Mes Bernès et Gruslin de poursuivre leur mandat. Ainsi commis d'office, ces derniers ont accepté. "Nous n'avons pas vraiment le choix", a commenté Me Bernès. C'est, pour lui et Me Gruslin, la première fois qu'ils sont confrontés à pareille situation. Même s'il y a des choses sur lesquelles ils ne sont pas d'accord avec Etienne K., ils ont indiqué qu'ils plaideraient "en toute objectivité". Les témoignages ont ensuite pu se poursuivre.
