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On sait comment les deux jeunes placés en IPPJ après une course-poursuite à Jumet se sont évadés: "Ils ne se sont pas échappés mais ils ont fugué"

On en sait un peu plus sur la course-poursuite de ce week-end, dans la région de Charleroi. L'un des jeunes impliqués, un certain Bilal, est bien connu des services de police pour sa radicalisation. Pourtant, personne n'a pu l'empêcher de s'échapper du centre IPPJ de Wauthier-Braine. François Genette a enquêté pour le RTLINFO 13H.

Dans le périmètre a priori fermé du centre IPPJ (Institution Publique de Protection de la Jeunesse) de Wauthier-Braine, il y a des barrières de sécurité et des grillages de plus de deux mètres de haut. Pourtant, deux jeunes ont pu s’échapper dans la nuit de samedi à dimanche dernier. "En fait ils ne se sont pas échappés mais ils ont fugué du service à régime ouvert dans lequel le magistrat les avait placés. Donc au cours d’une activité de groupe à l’extérieur avec le groupe de jeunes tel que c’était prévu dans l’organisation de ce service, les jeunes ont faussé compagnie aux éducateurs qui les encadraient", explique Nathalie Monquignon, directrice du service général des IPPJ.


Pourquoi étaient-ils placés en régime ouvert?

Les deux jeunes ont donc été placés en régime ouvert, une décision qui parait étonnante pour deux raisons. D’une part, au vu de la gravité des faits qui leurs sont reprochés : ils ont volé une voiture vendredi, dans le Brabant wallon, provoqué une course-poursuite à Jumet, et tenté de renverser des policiers avant d’être arrêtés. Deuxièmement, au vu du parcours de l’un des protagonistes: Bilal est très connu des services de police pour sa radicalisation et a pour oncle Samir Chafik, un suspect arrêté pour avoir recruté et entraîné des jeunes dans le bois de Soleilmont, près de Fleurus. 


"Il y avait des places"

Alors, comment expliquer leur placement dans ce type de régime ? Pas par manque de place en centre fermé en tout cas. "Il y avait bien deux places au moins en régime fermé qui étaient disponibles samedi et dimanche, mais notre cellule d’information et d’orientation qui est l’interface entre les magistrats et les institutions publiques, et qui donc gère la disponibilité des places en IPPJ n’a pas été sollicitée dans ce cadre-là".


Après leur évasion, les jeunes ont été repris dimanche par la police à Gilly. Le magistrat en charge a décidé de les replacer en IPPJ, mais en régime fermé cette fois-ci.

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