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Opération "coup de poing" de la FGTB sur un chantier où travaillent des ouvrier étrangers (vidéo)

Le syndicat socialiste FGTB mène différentes actions en Belgique contre le dumping social ce vendredi matin. A Bruxelles, la Place du Luxembourg, en plein coeur du quartier européen, était rouge de monde ce vendredi midi. C'est que la FGTB y a réuni un millier de militants - 1.200, selon le syndicat socialiste - à l'occasion de sa première journée nationale contre le dumping social.

"Nous ne sommes pas contre les travailleurs détachés. Nous ne sommes pas non plus contre l'Europe mais nous voulons une Europe plus sociale", a affirmé Miranda Ulens, secrétaire fédérale de la FGTB, alors que le Traité de Rome, l'acte de naissance symbolique de l'Union européenne, fête ces jours-ci ses 60 ans.

"Le problème n'est pas que des travailleurs étrangers viennent travailler dans notre pays, mais bien que les droits de ces travailleurs soient largement contournés et même bafoués", a enchaîné Marc Goblet, le secrétaire général du syndicat socialiste, sous les applaudissements des militants.

Absent depuis plusieurs mois pour raison médicale, l'homme est provisoirement de retour sur le devant de la scène avant de définitivement céder la main en juin prochain. "Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une Europe qui ne parle que d'austérité au seul profit des nantis et qui n'a jamais réussi à créer une harmonisation sociale. Nous devons nous mobiliser vis-à-vis de cette Union européenne mais aussi en Belgique car le seul rempart qui reste, c'est nous", a poursuivi Marc Goblet alors que 500 ballons rouges étaient lâchés dans le ciel bruxellois.

Opération "coup de poing" à Marcinelle

Avant le rassemblement prévu à Bruxelles, une opération "coup de poing" a été menée sur un chantier de Marcinelle ce matin. L'entreprise qui s'occupe des travaux emploie 8 travailleurs étrangers depuis janvier. "Niveau salaire, ils disent qu'ils peuvent avoir 2.500 euros net par mois. C'est ce qu'ils disent. Maintenant, il faut creuser", a déclaré le secrétaire régional FGTB Charleroi, Carlo Briscolini.

Il faut dire qu'en employant ces travailleurs étrangers, les entreprises belges sont exemptées de taxes sociales. Précompte professionnel et impôts sont payés dans le pays d'origine du travailleurs, ce qui permet à l'employeur de les payer moins et de réaliser de plus gros profits.

Par la force des choses, ces travailleurs sont plus intéressants pour les patrons que des travailleurs belges, qui se retrouvent donc souvent évincés. C'est à ce niveau-là que le syndicat appelle les autorités à rétablir un équilibre. 

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