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Pierres jetées sur les trains, aiguillages "hors de contrôle", etc...: voici la liste des sabotages observés ce vendredi sur le rail

Pour forcer les trains à s'arrêter, des grévistes n'ont pas hésité à descendre sur les voies, ou pénétrer dans des cabines de signalisation. Des actes nuisibles à la sécurité pour le gestionnaire du réseau, Infrabel, qui parle de "sabotage" et qui a obtenu, de la justice, que des astreintes, des amendes, soient infligées à ces militants. Les syndicats, eux, réagissent et dénoncent une atteinte au droit de grève. Benoit Duthoo et Ghislain Federspiel ont rencontré les deux parties pour le RTLINFO 19H.

Ils parlent ce matin d’une atteinte au droit de grève. Comme souvent à la veille d’un jour d’actions, les syndicalistes de la CGSP sont montés hier soir dans une cabine de signalisation de Bruxelles-Midi pour convaincre le personnel de les suivre dans leur action, mais ils se sont retrouvés en face d’un huissier et de plusieurs policiers. "On nous a mis dehors de la cabine, donc lorsqu’on est descendus, on s’est retrouvés face à un cordon policier, et moi personnellement, j’ai été choqué quand j’ai vu qu’il y avait des policiers avec des mitraillettes. On n’est pas des malfaiteurs, nous sommes des travailleurs qui défendons nos droits", explique Philippe Dubois, secrétaire régional CGSP Cheminots, à notre journaliste.


"On n’a jamais connu ce genre de situation qui est d’une gravité suprême"

Infrabel est allé hier devant le tribunal de première instance de Bruxelles et a obtenu le paiement de 100 euros par personne en cas de montée sur les voies, et de 300 euros en cas de présence dans une cabine de signalisation. Ce matin, les grévistes sont montés sur les voies. Un huissier était à nouveau présent. "Je pense que si c’est véritablement un acte politique qui est posé, et qui véritablement veut briser les actions de grève, veut limiter les actions syndicales, c’est quelque chose qu’on ne peut pas supporter, puisque le dialogue social a toujours prévalu à la SNCB et on n’a jamais connu ce genre de situation qui est d’une gravité suprême".


"C’est inacceptable"

"L’idée n’est évidemment pas d’empêcher de faire grève, le droit de grève est un droit inaliénable et Infrabel ne s’oppose pas du tout à ça, mais par contre les grévistes, eux ont le devoir de respecter un impératif, encore plus grand, la sécurité, leur sécurité et la sécurité des voyageurs. Le droit de grève n’autorise pas à aller sur les voies et n’autorise pas à empêcher des personnes qui gèrent la sécurité des voyageurs de faire leur travail. Ça, c’est inacceptable", réagit Arnaud Reymann, porte-parole d’Infrabel.

La CGSP a mandaté un avocat pour tenter de s’opposer au paiement des astreintes. Chez Infrabel, on affirme qu’en un an, les tribunaux ont autorisé les astreintes à 27 reprises.


La liste d’actes de sabotage rencontrés ce vendredi sur le réseau:

03:22 Des circuits de voie sont en dérangement. Les techniciens découvrent sur place qu’ils ont été sabotés
05:15 Des plaques métalliques sont jetées sur les voies de la L96 entre Ruisbroek et Bruxelles-Midi.
05:20 Perte de contrôle d’un aiguillage sur la L50. Sur place on découvre un acte de sabotage.
05:25 Des grévistes jettent des pierres sur un train au départ de Forest.
05:57 Tentative de blocage de la cabine de signalisation par des grévistes, et intimidations. La police interviendra rapidement.
05:58 sur la L96: un train fait exploser des pétards de sécurité, provoquant un freinage d’urgence
08:33 Perte de contrôle d’un aiguillage sur la L96 à Hal-Nord. Sur place on découvre un acte de sabotage. 

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