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Procès Wesphael: la famille de la chambre du dessous décrit les pleurs et les cris de Véronique Pirotton

Le couple qui occupait la chambre 502 de l'hôtel Mondo, les 30 et 31 octobre 2013, a été auditionné mercredi après-midi par la cour d'assises du Hainaut. Il a entendu beaucoup de bruit venant de la chambre du dessus durant les deux soirées qu'il a passées dans cet hôtel avec ses deux enfants. Un des enfants a comparé les cris et les pleurs de la victime à un loup qui hurle. Un détail confirmé par Bernard Wesphael. Me Mayence a demandé à la cour de vérifier les plans de l'hôtel.

Le couple était en séjour à Ostende les 30 et 31 octobre 2013, avec ses deux enfants âgés de 5 et 7 ans à l'époque. La famille logeait dans la chambre située en-dessous de celle occupée par Bernard Wesphael et Véronique Pirotton.

Le 30 octobre au soir, la famille est rentrée vers 20h. "Quand les enfants sont partis dormir, entre 21 et 22h, on a entendu du bruit, cela semblait être un couple qui avait des relations sexuelles très bruyantes. Cela a duré toute la nuit", raconte le père de famille.

Selon Me Mayence, Bernard Wesphael et Véronique Pirotton ne sont rentrés dans leur chambre qu'à 23h41 ce soir-là. L'avocat de la défense souhaite que le président demande de vérifier le plan de l'hôtel car le couple est certain que le bruit venait de la chambre du dessus. Reste à savoir s'il s'agissait bien de la 602.

Le lendemain, la famille est sortie en ville. Elle est rentrée dans sa chambre entre 21 et 22h. "Les bruits ont recommencé de manière plus bruyante et cela nous semblait plus violent que la veille. On entendait la femme pleurer, puis gémir, et puis se remettre à pleureur. Notre aîné, qui regardait la télé, a comparé cela à un loup qui hurle. Cela a duré un certain temps avec des choses qui tombaient sur le sol."

Contrairement à la veille, la famille a entendu la voix d'un homme. "Cette voix disait quelque chose de manière répétitive", poursuit le témoin, certain que cela venait de la chambre du dessus.

Une photo a été tirée dans la chambre 502 par la mère de famille, avec un téléphone portable. Cette photo a été prise à 21h56, "l'heure est certaine", affirme le père de famille. "Enfin une heure correcte", souffle le président de la cour. A cette heure-là, les bruits venaient de débuter selon le témoin. Me Mayence leur a demandé si l'heure était bien l'heure d'hiver, car le changement d'heure a eu lieu le 27 octobre. "Mon iPhone se synchronise sans manipulation", répond le témoin.

Quant à son épouse, elle confirme les déclarations de son époux. "J'étais très irritée par les bruits car les enfants pouvaient l'entendre. A un moment donné, on a augmenté le son de la télévision pour que les enfants n'entendent plus le bruit. J'étais fâchée car ce bruit ne semblait pas normal", dit-elle.

"J'ai entendu cette femme qui pleurait comme un enfant, par à-coup. J'ai entendu quelqu'un qui avait un pas rapide. Après, on a entendu beaucoup de pas, des gens qui parlaient mais on ne comprenait pas", poursuit celle qui s'est sentie mal quand la police est venue les interroger le 1er novembre au matin. "La police m'a dit qu'on avait trouvé un corps, j'étais choquée."


Wesphael confirme qu’elle criait comme un loup... "comme d’habitude"

Interrogé par le président de la cour, Bernard Wesphael répond qu'il a crié au moins trois fois "arrête Véronique" quand elle venait vers lui "d'une façon agressive". Selon lui, Véronique Pirotton serait tombée trois fois lourdement sur le sol, dont une fois face avant. "Elle me disait 'j'ai le nez cassé', je lui ai dit que non, à distance. Elle était en pleurs, elle criait très fort mais c'était la même chose quand nous étions à la maison. Je restais à distance pour me protéger, en attendant le retour du calme."

L'accusé dit que sa femme était toujours habillée à ce moment-là, "je n'ai pas prêté attention quand elle s'est déshabillée, peut-être dans la salle de bains". L'accusé confirme que son épouse criait comme un loup "comme elle le faisait à la maison". Il a aussi mimé le contact physique qu'il avait eu avec son épouse quand il a voulu la coucher sur le lit.

Interrogé sur la présence de fibres de son oreiller retrouvés sur le visage de la victime, l'accusé rappelle que lui et son épouse ont fait l'amour deux fois le matin, mais il refuse de détailler les positions sexuelles adoptées, "et puis nous sommes restés dans un positionnement amoureux durant l'après-midi, elle a donc été en contact avec mon oreiller". Selon un expert, ces fibres auraient dû disparaître quand Véronique est sortie en ville.

Enfin, la témoin raconte que l'homme qui accompagnait Véronique Pirotton dans la salle du déjeuner avait une chaîne en or et une chevalière à un doigt. Bernard Wesphael prétend qu'il ne portait pas de bijoux.


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