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Procès Wesphael: une collègue de Véronique Pirotton la décrit comme hystérique, séductrice et influençable

La cour d'assises du Hainaut, qui juge depuis une semaine Bernard Wesphael, accusé du meurtre de son épouse Véronique Pirotton, a entendu le premier témoin de moralité lundi. Il s'agit d'une dame qui a travaillé avec la victime durant de longues années au sein d'une intercommunale liégeoise. Selon ce témoin, Véronique Pirotton était une femme "intelligente, brillante et séductrice" qui pouvait aussi se montrer "hystérique" mais pas violente.

Psychologue à Liège, D.S est le premier témoin de moralité qui a été entendu dans la cadre du procès. Son témoignage a été avancé car les autres témoins seront entendus en fin de semaine. Elle a connu Véronique Pirotton dans un cadre professionnel en tant que responsable GRH au sein de l'intercommunale qui employait la victime. Les deux femmes étaient très liées, elles partageaient les mêmes goûts culturels et sortaient parfois ensemble.

La psychologue décrit une personnalité "hystérique" dans le sens "impulsive mais non violente", "extravagante", "très intelligente" mais avec une expression émotionnelle excessive. "Elle était très séductrice ce qui emmerdait surtout les femmes, et parfois certains hommes qui avaient l'impression d'être manipulés", raconte le témoin, "elle était très incisive dans son discours et très provocante physiquement".

Le témoin trouve que Véronique était une femme brillante mais avec beaucoup de problèmes dans la vie, autant sur le plan physique car "elle a subi un gros traitement qui l'a diminué physiquement", que psychologique.

Cette dame se souvient de l'attitude particulière de Véronique lors de l'enterrement de sa maman, une scène qui l'a marquée. "On sentait qu'il y avait eu une relation très conflictuelle, un sentiment d'abandon dans le chef de Véronique et elle lui a dit tout ce qu'elle n'avait pas eu. Ce fut très violent."

Au sujet des hommes qui ont fréquenté la victime, le témoin affirme que Véronique Pirotton "rencontrait des hommes très brillants et elle se laissait influencée". Elle pense à Oswald, "un personnage un peu particulier qui était vraiment sur son dos après leur rupture".

Elle n'avait jamais rencontré Bernard Wesphael car les deux femmes s'étaient perdues de vue après que Véronique eut changé de bureau. "J'ai appris par hasard qu'elle allait se marier avec M. Wesphael lors d'un barbecue, ce fut une surprise totale car elle venait de le rencontrer".

Elle prétend que Véronique n'a jamais eu de problème de boisson au boulot "mais je sais qu'elle sortait et, comme elle était influençable, elle pouvait boire si les autres buvaient". Quand Véronique était de sortie dans le cadre du travail, sa collègue veillait sur elle "pour éviter que ça dérape".

Selon ce témoin, Véronique n'était pas une femme agressive, ni suicidaire. Elle avait été mise au courant d'un accident de voiture dont avait été victime Véronique Pirotton, mais elle n'a pas entendu parler de tentative de suicide.

Véronique Pirotton est décédée le 31 octobre 2013 dans la chambre 602 de l'hôtel Mondo à Ostende. Son époux, Bernard Wesphael, est accusé de l'avoir tuée mais il prétend qu'elle s'est suicidée.


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