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Serge Kubla encaissait l'argent de Duferco via une société à Malte

Le désormais ex-bourgmestre de Waterloo, Serge Kubla, avait créé une société à Malte en 2009. Le but: percevoir ses activités de "consultante" pour le compte du groupe Duferco.

Serge Kubla a créé en septembre 2009 Socagexi Limited, une société enregistrée à Malte et par le biais de laquelle il empochait l'argent versé par Duferco pour ses activités de "consultance" au Congo, révèle mardi Le Soir Magazine. Ses émoluments atteignaient 240.000 euros par an. Serge Kubla a été inculpé fin février de corruption par la justice bruxelloise. Le désormais ex-bourgmestre de Waterloo est suspecté d'avoir servi d'intermédiaire pour le groupe industriel Duferco, qui aurait tenté de favoriser des investissements dans le secteur du jeu et des loteries en corrompant des agents publics congolais. Selon un "document authentifié" que s'est procuré Le Soir Magazine, Socagexi Limited a empoché, via un compte secret à Malte, 60.000 euros de la sud-africaine Ironet, une société du groupe Duferco ayant une adresse à Lugano (Suisse), en janvier 2011. Le montant est justifié par de la "prospection commerciale et industrielle dans des pays africains" et "l'établissement d'une société en République Démocratique du Congo".


500.000 euros pour l'ex-premier ministre congolais et son épouse

Selon le magazine, Serge Kubla encaissait la même somme chaque trimestre. Grâce à une disposition fiscale en vigueur à Malte, Socagexi Limited ne payait que 5% d'impôt sur les sociétés. "Duferco espérait à l'époque pénétrer le marché congolais pour y commercer sur son marché de base", raconte une source proche du dossier dans le Soir Mag. L'entreprise aurait dès lors financé la loterie congolaise (Sonal) en guise de droit d'entrée sur le marché. Serge Kubla aurait lui mis en présence la direction belge de Duferco et l'homme d'affaires français Daniel Sparza, un ancien cadre dirigeant de la Française des Jeux suspecté de diverses fraudes avec des pays africains. L'ex-Premier ministre Adolphe Muzito et son épouse auraient eux empoché 500.000 euros, tandis que la Sonal n'aurait jamais été développée comme prévu, affirme le magazine sur la base de sources proches de l'enquête.

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