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La situation est plus que tendue à la police des chemins de fer. La semaine dernière, un agent a mis fin à ses jours. Un autre a fait une tentative de suicide. Aujourd'hui, un policier sort du silence pour RTL. Il parle d'une situation humainement catastrophique. Benjamin Samyn et Thomas Decupère.
La sonnette d’alarme a déjà été tirée au mois de février sur la situation difficile au sein de la police des chemins de fer. Nous apprenons de l’intérieur que la situation n’a pas évolué. Le suicide d’un agent et la tentative d’un autre provoque la colère au sein de l’unité.
"Il y a un manque d’effectifs. C’est une charge de travail considérable que les collègues doivent assumer. Et donc effectivement c’est une répercussion aussi bien sur leur vie familiale que sur leur vie professionnelle", assure un policier, sous couvert de l’anonymat.
Sur le terrain, de nombreux postes sont vacants. Beaucoup d’agents quittent l’unité, d’autres sont en maladie ou en burnout. "L’unité comptait jusqu’à un certain moment plus de 400 membres du personnel. Maintenant, on constate qu’on est certainement arrivé à un tiers du personnel qui travaille encore dans cette unité. Donc, on se pose beaucoup de questions chez nous. Quid de l’avenir de la police des chemins de fer et de la sécurité du citoyen", se demande le policier.
Le ministre de l’intérieur a demandé la mise en place d’un plan d’actions pour ramener les agents au travail. "Le plan d’actions, c’est bien. Mais au quotidien, la législation oblige les employeurs, oblige les responsables à prendre à bras le corps les problèmes de charge psycho-sociale. Et là il y a quand même une grosse défaillance", souligne Stéphane Deldicque, secrétaire permanent CSC police.
Autre problème: peu attractive, la police fédérale a des difficultés à attirer des jeunes recrues alors que les places sont ouvertes. Les syndicats ont demandé un état des lieux complet de la situation au niveau de la police des chemins de fer.
