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Suisse: enfance difficile, des délits, et 22 mois pour l'abandon de 150 poulets en forêt

(Belga) Un jeune homme qui avait abandonné 150 poulets dans une forêt à Happerswil, en Suisse, a été condamné mardi à 22 mois de prison avec sursis et à une peine pécuniaire. Il a été reconnu coupable de mauvais traitement envers les animaux et d'autres délits.

En octobre 2015, 150 poulets avaient été découverts dans une forêt à Happerswil. Après quelques jours d'enquête, la police avait finalement identifié le propriétaire des volatiles, un Suisse habitant Weinfelden et âgé aujourd'hui de 25 ans. Dans la cave de sa maison, les policiers ont découvert un poulailler avec des mangeoires vides et des déjections de volatiles. Ils ont également trouvé une plantation de cannabis. Dans le poulailler, le prévenu a élevé 250 poussins pendant deux mois. Lorsque les poulets ont été assez grands, il en a tué 62 d'une façon atroce, selon l'acte d'accusation. Il s'est ensuite débarrassé des autres poulets en les abandonnant dans la forêt après les avoir mis dans des cartons avec l'aide de son amie. Le prévenu possédait des chiens de combat sans autorisation. Il est aussi accusé d'avoir frappé son amie et de l'avoir fait chuter dans les escaliers d'un passage souterrain. La justice lui reproche aussi d'avoir démoli un radar mobile avec une batte de baseball, volé des voitures et conduit malgré un retrait de permis. L'accusé a eu une enfance difficile, souligne le procureur dans l'acte d'accusation. Alors qu'il avait 15 ans, il a vu son père tuer un jeune homme de 19 ans d'une balle dans la tête dans la cour d'école à Kümmertshausen. Le prévenu avait appelé son père à l'aide à cause d'une dispute pour 6 francs. Le père avait alors pris un revolver et s'était rendu en voiture jusqu'à l'école. Là, il avait tiré une balle dans la tête d'un jeune homme. Le père a été condamné en 2010 à 16 ans de prison pour meurtre. Après l'incarcération de son père, les relations avec sa mère se sont détériorées. Le prévenu a souvent eu affaire avec la police et la justice. Le président du tribunal a déclaré que les actes commis par le jeune homme sont aussi horribles que son passé. Pour cette raison, il doit être sanctionné par une peine. S'il a vécu comme un hors-la-loi entre 2013 et 2016, il reste une lueur d'espoir qu'il reprennne désormais sa vie en mains, estime cependant la justice suisse. (Belga)

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