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Des chefs accusés d'avoir oublié des scouts en hike à cause d'une soirée trop arrosée : la Fédération les défend totalement

Le père d'une jeune scout a été appelé par une dame qui a pris en charge des enfants visiblement livrés à eux-mêmes. D'après eux, les chefs auraient oublié d'aller les ravitailler sur leur lieu de hike. La dame a finalement ramené les enfants en voiture à leur camp, où elle a constaté les "dégâts": des bacs de bières vides et des chefs encore au lit à 11h20. La Fédération soutient totalement les chefs, qui n'auraient commis aucune faute.

Des chefs scouts ont été accusé sur Facebook d'avoir oublié des enfants partis en hike, à cause d'une soirée trop arrosée. Les faits auraient eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, dans un camp à Fauvillers, en province de Luxembourg. Ils auraient oublié de ravitailler (apporter de la nourriture, typiquement) des jeunes scouts, "environ 25 enfants" partis en hike dans les environs, selon un père que nous avons contacté. 

Sans nouvelles, les enfants ont demandé à une riveraine, Stéphanie, de pouvoir téléphoner à leurs chefs. Mais d'après le témoignage public de cette dernière sur Facebook "ils n'étaient pas joignables" à 9h30.

D'après ce qu'a compris cette dame, "les enfants devaient se rendre à Fauvillers le long de la grand route, soit marcher durant 25 km". Prise d'empathie, elle a finalement été les conduire à leur camp, où à 11h20, elle a constaté que les chefs dormaient encore, et qu'il y avait au moins trois bacs de bières vides dans leur tente. "Comment peut-on agir ainsi lorsqu'on a la responsabilité de mineurs?", conclut-elle.

Un papa a été prévenu: "Quand j'ai vu les photos, j'ai été un peu choqué"

Nous avons parlé avec le papa d'une des scouts (c'est une troupe mixte originaire de Magnée, en région liégeoise), dont la fille de 14 ans participait au hike.

"J'ai été appelé par [Stéphanie], qui m'a fait part de la situation. Etant loin, je ne savais pas comment réagir au début. Donc j'ai un peu attendu. J'ai parlé avec les scouts sur place, qui m'ont tout de suite appelé pour essayer de relativiser, pour calmer un peu l'histoire. Je les croyais mais quand j'ai vu les photos, j'ai été un peu choqué. Je comprends que les chefs boivent un coup le soir, mais là il y a trois casiers de bières vides, pour quatre moniteurs ça fait beaucoup…"

Le père imagine surtout le danger que représentent des enfants sur une grande route, livrés à eux-mêmes. "Dans les Ardennes, comme ça, abandonnés sur une route où tout le monde roule à 90 km/h… Au final, il n'y a pas eu de conséquences, heureusement. Et le camp a continué".

La Fédération soutient les chefs scouts

La Fédération des Scouts de Belgique a tenu à relativiser le problème. "Après vérification, 17 bières ont été consommées sur une soirée par une dizaine d’adultes en tout (animateurs et intendants), soit une consommation responsable et qui ne justifie en rien les nombreuses attaques reçues par les animateurs sur les réseaux sociaux", peut-on lire dans un communiqué.

Il n'y aurait donc pas de problème d'alcool - si on se base uniquement sur les bouteilles vides laissées par terre - mais dans un premier temps, les chefs ont reconnu qu'ils "ont loupé le coche du ravitaillement à 9h, peut-être que leur réveil n'a pas sonné", nous avait dit la porte-parole. Dans le communiqué, la Fédération a fait volte-face: "Aucun ravitaillement n’était prévu ce matin-là, car les éclaireurs étaient suffisamment pourvus en vivres et en équipement, et deux visites des animateurs aux éclaireurs étaient programmées plus tard dans la journée. Il était tout à fait imprévu que des scouts arrivent sur le camp avant le jour suivant, ce qui explique le relâchement des animateurs quant à la tenue en ordre de leur lieu de réunion".

Quant au souci par rapport au fait que les chefs n'aient pas décroché lorsque les enfants ont essayé de les appeler, la Fédération explique que "les animateurs étaient bien disponibles à 9h30" et que "ayant manqué l'appel téléphonique, ils ont tenté de rappeler la personne vers 9h35". En vain, visiblement. 

"Aujourd’hui, une vingtaine d’éclaireurs âgés de 12 à 16 ans et les jeunes adultes qui les accompagnent sont déstabilisés. Le hasard et une certaine malveillance ont installé sur leur camp un climat d’incertitude et de tristesse. La Fédération les soutient sans réserve", conclut le communiqué. 


Les photos postées par Stéphanie lundi matin, sur Facebook, de manière 'publique'.

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