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Le tribunal correctionnel de Namur a condamné ce lundi 15 prévenus à des peines allant de 300 heures de travail à trois ans d'emprisonnement ferme ou cinq ans avec sursis pour un trafic de faux lingots d'or, fabriqués en Grèce et écoulés dans des bijouteries bruxelloises et namuroises entre 2009 et 2011, mais aussi pour trafic de faux bijoux et de cocaïne.
L'affaire avait été mise au jour grâce aux écoutes téléphoniques enclenchées en 2009 après la libération d'Abdul K. pour trafic de stupéfiants. "En mars 2009, ils ont reçu la première série de lingots estampillés de l'étoile de David. Abdul a vendu un lingot pour 800 euros à une bijoutière", avait expliqué le substitut lors de son réquisitoire en mai dernier. Antonios P. s'est rendu en Grèce pour contrôler la qualité de la deuxième série de faux lingots estampillés "Crédit suisse".
Trois personnes étaient à la tête de cette association de malfaiteurs. "Abdul K. dirigeait, finançait et structurait cette organisation. Quant à Gaspare T., il gérait les contacts à l'étranger. Marcel M., lui, démarchait les clients potentiels", avait précisé le ministère public.
Parallèlement, un trafic de faux bijoux en or, mené par Gaspare T., a eu lieu à partir de 2006, selon le parquet. Le substitut avait requis des peines de quatre et cinq ans pour les principaux prévenus. Le tribunal a ordonné une confiscation totale de plus de 20.000 euros et l'arrestation immédiate des prévenus qui n'ont jamais comparu à l'audience.
