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Des individus tentent de faire dérailler l'Eurostar: "On a évité une catastrophe, le train roulait à 300 km/h"

L'Eurostar, qui se dirigeait vendredi matin vers Bruxelles, a percuté à hauteur d'Aubechies (Beloeil) un bloc de béton qui avait été posé sur les voies. Le train, qui n'a pas déraillé, contenait 450 passagers. On ne déplore aucun blessé. "Le ou les auteurs sont passibles d'une peine criminelle", a indiqué en fin de journée le parquet de Tournai.

Faisant la liaison entre Londres, Lille et Bruxelles, le train à grande vitesse Eurostar a été victime vendredi, vers 11h00 du matin, d'un acte criminel à hauteur d'Aubechies, dans l'entité de Beloeil (en province de Hainaut). Un ou plusieurs individus ont placé sur les voies un caniveau en béton avec une plaque métallique au-dessus. "Lorsqu'il a heurté l'obstacle, le train a freiné d'urgence et s'est arrêté à 5km du point d'impact. L'Eurostar n'a pas déraillé. On ne déplore aucun blessé parmi les 450 passagers qui étaient à bord", indiquait en fin d'après-midi Frédéric Bariseau, substitut du procureur du roi de Tournai.

"On a vraisemblablement évité une catastrophe, estime Frédéric Sacré, porte-parole d'Infrabel, gestionnaire du réseau ferroviaire. Le train est resté sur les rails, il n'a pas déraillé. Il était, à ce moment-là, à 300 km/h. Il a fallu inspecter la voie et le train afin de s'assurer qu'il pouvait reprendre sa route vers Bruxelles où il est arrivé avec 6h de retard". Le train transportait 450 personnes.

Selon nos informations, quatre personnes auraient été arrêtées. Le parquet n'a ni confirmé, ni infirmé cette information.


Infrabel va porter plainte pour entrave méchante à la circulation

"C'est la 2e fois en 3 mois que des actes de sabotage sont commis sur cette ligne à grande vitesse, estime Frédéric Sacré, porte-parole d'Infrabel, gestionnaire du réseau ferroviaire. En novembre, on avait mis le feu à des câbles e signalisation. Infrabel va déposer plainte entre les mains du juge d'instruction pour sabotage et entrave méchante à la circulation ferroviaire".


L'auteur risque une peine criminelle: "De 5 à 10 ans de réclusion"

Le train étant en pleine nature et leur transbordement étant techniquement impossible, les occupants de l'Eurostar sont restés bloqués plusieurs heures dans le train. "Il n'y a pas eu de menaces préalables, ni revendications. Puisqu'il n'y a pas eu de blessé, l'auteur risque une peine criminelle, de 5 à 10 ans de réclusion. S'il y avait eu un décès, cette peine peut aller jusqu'à 30 ans de réclusion. Jusqu'à présent, le dossier n'a pas été mis à l'instruction. Il reste au stade de l'information auprès d'un substitut à Tournai", précise encore le magistrat. Une enquête a été ouverte par la police des chemins de fer. Le train est finalement arrivé vers 17h à la gare de Bruxelles-Midi.

Les techniciens sont arrivés sur les lieux vers 14h30 et le train a repris sa route vers 16h. Le train 9114 devait initialement arriver à Bruxelles-Midi à 11h05, il est entré en gare vers 17h. Les passagers lésés pourront, d'ici 24 heures, introduire leur demande de compensation sur https://compensation.eurostar.com/#/.

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